Extrait page 11 (deux adolescents fugueurs allongés sous un pont à Paris): « le faisceau tournant d'un fanal rouge d'un bateau de tourisme retardataire nous fouaille. François garde sa bouche ouverte, le halo sur ses dents fraîches, je ferme les yeux, les rouvre : une forme a glissé derrière ma tête depuis le bas de l'arche ; je me retourne, dans le sac, me hisse, coudes au pavé, vers l'arrière : d'un tas de hardes, une main, pote, d'un bras nu marqué de cicatrices, ramène les guenilles vers le haut où ça renifle ; je suis la main vers de grosses narines retroussées où un doigt à l'ongle encrassé fouille ; plus haut, des mèches bouclées, un peu grasses, sortent des oreillettes relevées d'une casquette de surplus ; des cils aussi longs que des faux battent un haut de joue dont le rose se voit dans le halo rouge ; le doigt s'y met : des poux ?...Le corps bouge, tout entier, descend sous les hardes à nouveau dispersées, entre les relents de pisse séchée j'en flaire un de parfum, de crasse et d'autre chose que je ne connais pas : en serait-ce un de l'épanchement que quelques-uns d'entre nous, retour au pensionnat le dimanche soir, essaient de nous décrire comme issu de l'intimité, du secret des filles qu'ils se vantent d'avoir vues « culbutées » par les jeunes ouvriers dans les bals de village et de faubourgs ? de ce que, il y a trois ans, retour d'Angleterre, dans les soutes du ferry j'ai flairé au tampon de la fille endormie ?
Voilà, j'atteins la page 42, c'est toujours le même style qui me contraint à lire trois fois une phrase pour finir par penser l'avoir à peu près comprise. Cette Idiotie me rend idiot et, c'est une première, je rends les armes, j'abandonne ce livre trop intelligent pour moi.
Commenter  J’apprécie         294