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Critique de belette2911


Ce deuxième tome se dévore plus vite que le premier qui, lui, avait la charge de présenter les personnages, de mettre un univers en place et de lancer l'intrigue, sans se précipiter, ce qui avait rendu son début assez long.

N'ayant pas attendu trop longtemps entre les deux tomes, les noms des multiples personnages étaient encore frais dans ma mémoire (hormis quelques-uns, oubliés et des p'tits nouveaux que j'ai découverts, mais le récap en début de roman est là pour se remettre à jour), ce qui a donné une lecture bien plus rapide.

Nos amis sont toujours en fuite… Et ce ne sera pas une promenade de santé. Ils affronteront des dangers, des guerriers et perdront des membres de leur troupe (snif).

Comme dans le premier tome, l'auteur donnera le point de vue de beaucoup de personnages, à la manière de G.R.R Martin dans "Le Trône de Fer". L'avantage est que l'on suit l'action de manière linéaire et que l'on peut se faire une meilleure idée sur les nombreux personnages. Last but not least, aucun personnage n'est chiant à suivre !

Même les personnages secondaires peuvent avoir un grand rôle et être mis dans des situations très difficiles, notamment Maquin, à tel point que j'avais grande envie de retrouver son récit. L'auteur a donné de la profondeur à Maquin et des belles réflexions.

Dans ce tome qui est un peu celui de la transition, Corban apprend la vérité à son sujet et comme un Garion en son temps, dans une autre saga, il s'est demandé "Pourquoi moi ?". Je peux le comprendre, il a pensé que ceux qui le désignaient comme étant l'avatar d'Elyon, le dieu du côté du bien, étaient fous à lier.

Ce qui est intelligent, pour le moment, c'est que tout le monde a l'impression d'oeuvrer pour le bien, pour Elyon, et non pour Asroth, le Porteur de Lumière (Lucifer), la version du Diable et du Mal dans cette saga. Pourtant, il ne peut y avoir qu'un seul avatar pour représenter le bien, ce qui fait que Nathair, l'auteur avatar, ne sait pas encore qu'il est celui du mal.

Faire le bien n'est pas évident et dans cette saga, personne ne se comporte en Gandhi, chantre de la non-violence. Tout le monde sort les épées, les haches, se massacrent, se mutilent, au nom de leurs rois respectifs (ou de leur reine)…

Drôle de manière de faire le bien, mais quand on est persuadé de lutter pour éradiquer le mal, fatalement, on se pose moins de question (on le voit dans l'actualité avec la guerre, heu, les manoeuvres militaires en Ukraine). Tiens, à la place de Nathair, je me serais posée des questions quant au bienfait d'un parricide pour faire le Bien.

Dans ce deuxième tome, on a avancé, mais il a tout de même fallu plus de 600 pages pour déplacer les personnages d'un côté à l'autre, les rassembler, les mettre en place, leur faire vivre des aventures…

Les chapitres sont nombreux, mais très courts, ce qui donne du rythme, mais coupe trop souvent l'action et fait parfois perdre pied, en raison de tous les personnages qui gravitent dans le récit. Il m'a parfois fallu faire appel à ma mémoire pour me remémorer ce que faisait tel personnage avant que le chapitre ne se termine sur un cliffhanger et qu'un autre ne commence avec un autre.

Oui, 664 pages, ça pourrait faire long, mais je n'ai pas vraiment ressenti le pavé. C'est assez rythmé, on a de l'action, des combats, des batailles, des jeux de pouvoirs, des ruses…

Par contre, il m'a semblé que les personnages s'affadissaient, devenaient plus transparents, sans consistance, comme si entre deux tomes, ils avaient perdu leur essence (hormis Maquin, Rhin et Veradis). J'espère que dans le tome 3, ils retrouveront leur étoffe et tout ce qui faisait leur profondeur, méchants ou gentils.

C'est bien de donner de la visibilité à des personnages secondaires, mais il ne faudrait pas en oublier les principaux. Ils doivent continuer d'évoluer et ne pas perdre de l'épaisseur en route.

Un bon deuxième tome, qui est celui des transitions, qui posent les fondations, avant, j'imagine, que les romains ne s'empoignent dans les tomes suivants (pas encore traduits, merde).

Un roman qu'il vaut mieux lire de manière soutenue, afin de bien rester immergée dedans (ce que j'ai fait en trois jours).

PS : dans ce deuxième tome, l'auteur a encore abusé du verbe « Feuler ». Tout le monde a feulé, les femmes, les hommes, les guerriers, les vieux, les chiens, les lupens… J'ai été étonnée que les chevaux ne le fissent pas (MDR). C'est lourd, surtout que ce verbe est parfois présent à tous les paragraphes. Un dictionnaire de synonymes aurait fait du bien pour ce verbe mis à toutes les sauces.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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