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Critique de Marti94


C'est la première fois que je lis une bande dessinée des éditions Dynamite « sexplosif réservé aux adultes » et je suis assez déçue. Moi qui suis plutôt habituée à lire Guido Crepax, on est loin de l'érotisme. « Alraune » de Toni Greis et Robi est une histoire pornographique sans aucun intérêt littéraire. Or, je pense que ce n'est pas parce qu'il y a du sexe que le scénario doit être stupide. Ça gâche le plaisir comme on dit.

Si je lis bien la quatrième de couverture « Alraune » veut dire mandragore en allemand. Or, on sait que cette plante a des propriétés hallucinogènes, c'est pour cela qu'elle est entourée de nombreuses légendes et que les Anciens lui attribuant des vertus magiques extraordinaires. On pouvait donc s'attendre aux fantasmes les plus fous. Pourtant, rien d'original, même pas les dessins qui ne sont pas très beaux et qui font se ressembler tous les personnages.

L'histoire commence dans un cirque où Dinah est victime d'une malédiction. D'entrée de jeu, je pense qu'il y a un problème de traduction car les auteurs ne semblent pas savoir ce qu'est un cabinet de curiosité. Il s'agit d'un lieu d'exposition, ancêtre du musée, présentant des collections privées et cela n'a rien à voir avec le cirque.

Dinah devient donc nymphomane et, alors qu'elle est vierge, elle couche avec son père pour assouvir ses pulsions. Elle est vierge mais experte et épilée. Culpabilisée par ses élans incontrôlés, elle va quitter ses parents. Dinah est présentée comme une jeune étudiante mais elle ne travaille pas alors pourquoi le dire, ça fait bien d'être étudiante ?

Le scénario a peu d'intérêt, au début c'est même risible tellement c'est grotesque, notamment la bite surdimensionnée d'un mètre de long (si ce n'est plus !). C'est quand même plein de stéréotypes et de fantasmes masculins : les gros sexes, les filles qui couchent ensemble, la table de gynéco… Et puis ça fini par ne plus me faire rire car les filles nymphomanes qui se prostituent en se faisant plaisir c'est quand même n'importe quoi.

Il ne faut donc pas croire la quatrième de couverture qui indique qu'il s'agit d'un récit fantastique teinté d'un érotisme à fleur de peau. Il y a du sexe certes, mais j'aurai aimé plus de fantastique et plus d'intelligence (ce n'est pas incompatible).

Mauvaise pioche que cette bande dessinée lue dans le cadre d'une opération Masse Critique.

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