AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de kyoko-sama


Si j'ai commencé ce roman, c'est parce que j'en ai entendu que du bien. Je connaissais l'auteur de nom mais pas son style. Style d'écriture que j'ai d'ailleurs beaucoup apprécié. Sa narration est claire, fluide et, surtout, pas hachée. J'aime les phrases longues et réfléchies, j'aime qu'une narration prend le temps de s'exprimer à travers les mots, j'aime qu'une écriture me permette de me plonger dans le texte sans penser à autre chose. J'aime aussi qu'un livre réussisse à me tirer les larmes aux yeux, la gorge nouée, appuie sauvagement sur ma sensibilité quitte à passer pour une folle. de ce point de vue là, j'ai été plutôt satisfaite, chose assez rare dans le milieu de l'homoromance amateur. Cependant, et autant l'annoncer dès le début avant de rentrer plus en profondeur dans l'histoire, l'édition m'a plus que déçue. Je n'ai pas trouvé une seule page sans une faute grammaticale, orthographique ou de mauvais accords. Visiblement, il n'y a pas eu un seul correcteur derrière ce texte, avant l'édition, et, malheureusement, un texte bourré de fautes déplaît à bon nombre de lecteurs, ce dont on ne peut pas leur en vouloir – si, d'ailleurs, on me l'avait signalé, je n'aurais même pas ouvert le livre à la première page ! L'unique raison qui m'a poussé à poursuivre ma lecture est mon intérêt pour les personnages et l'histoire en elle-même, si différente de tous les bateaux que j'ai lu dernièrement.

Le gros point négatif de cette histoire annoncé, je peux m'attarder sur le récit même. L'histoire commence avec Mathias, jeune adolescent de terminal, venant d'une famille peu commune. En effet, elle représente l'image même de l'idée que l'on se fait des hippies : sans prise de tête, vivant au grès de leur envies, sans chercher à s'adapter à la société. Cette famille recomposée (parents et amis de parents en guise d'oncles), je la trouve sympathique, marrante, quoiqu'un peu irresponsable – et ce, malgré l'attache qu'elle a pour la responsabilité en générale – quand, par exemple, les parents proposent aux enfants un joint à une fête. C'est véritablement un mode de vie peu familier qui, sur le papier, me fait sourire mais, dans la réalité, m'alerte et me fait poser beaucoup de questions... Mais passons ! Bref ! C'est donc dans cette famille de hippies qu'est né et élevé Mathias. Mis à part ce détail, c'est un garçon des plus normaux, courant après les filles comme les mecs de son âge, jamais méprisant envers les autres, sociable, gentil... et sacrément grande gueule ! Parfois même, on se demande où puise-t-il ses répliques ! On a envie à la fois de l'embrasser et de la gifler ! Surtout lorsqu'il rencontre Eden et développe une relation tout feu tout flamme avec lui.

Le problème de Mathias c'est que, bien qu'il vienne d'une famille atypique, souhaite plus que tout se fondre dans la masse. de ce fait, il a du mal, durant tout le roman, à accepter le fait qu'il puisse être bisexuel ou homosexuel. Même s'il n'a rien contre et côtoie ce genre d'individu, il refuse d'être catalogué ainsi car, dans notre société, il se ferait inévitablement montré du doigt. Or, il tient à sa tranquillité, que ce soit intimement ou vis-à-vis du monde extérieur. À cause de ce trait de caractère, il va compliquer sa relation avec Eden, lui-même déjà peu facile à vivre mais homosexuel affirmé.

Toute l'histoire va donc rouler à pleine vitesse sur les montagnes russes, avec des hauts et des bas, des loopings voire même se retrouver la tête à l'envers. C'est l'impression générale que j'ai eu de ce premier volume... jusqu'à la chute. le couple ne va pas descendre de cette attraction mais simplement tomber, à cause d'un malentendu, de leurs caractères si compliqués, si explosifs, difficilement cohabitables et pourtant agissant comme des aimants. La première partie de leur histoire s'achèvera donc avec le départ d'Eden pour le Canada, sans que Mathias ne parvienne à le retenir.

Autour du couple principal, gravitent les relations amicales qui se développent autour de Mathias, le narrateur, avec ses amis, les vrais comme ceux qui ne méritent plus cette appellation, ou encore ses nouvelles rencontres. Tout ce petit monde va créer sa propre famille, à l'image de ce que ses parents ont construit pour eux comme pour lui. Ces personnages secondaires sont sympathiques mais un peu trop stéréotypés et inutiles à l'histoire même de Mathias, aucun n'intervenant concrètement dans sa relation compliqué avec Eden.


Lien : http://kyoko-sama.e-monsite...
Commenter  J’apprécie          00



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten




{* *}