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Critique de CapMargaret


M'attendant à lire un récit autobiographique, j'ai été surprise par la poésie contenue dans ce livre.
Les dures réalités de la vie du trappeur en Alaska ne sont pas édulcorées: la chasse, les pièges, la préparation de la viande ou des peaux, le froid, la fatigue... tout y est.
La beauté cruelle de la forêt (et de ses habitants), magnifique dans ses couleurs, ses glaces, ses lumières mais qui engloutit impitoyablement les traces humaines (pistes, cabanes, concessions...) comme elle perd l'étourdi qui s'éloigne de la piste dans la nuit hivernale.
J'ai beaucoup aimé l'évocation des anciens, vieux solitaires vivant en quasi-autarcie depuis les années 20, qui apprendront à l'auteur John Haines les règles de la survie ; anciens trappeurs ou prospecteurs morts et devenus légendaires, à une époque (l'après-guerre) où ce genre de vie fait déjà un peu partie du passé et du folklore. Malgré tout, la nostalgie m'a semblé contenue par les anecdotes très terre à terre qui émaillent ces évocations: difficile de se laisser aller à une rêverie mélancolique quand il faut couper du bois pour alimenter le fourneau et découper un élan pour avoir de la viande pour passer l'hiver. Et pourtant John Haines livre un récit rempli de poésie.
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