Pas de coups. Il faut que ça devienne une règle entre nous. Jamais, jamais de coups sur quelqu'un qu'on aime.
La vie m'a appris autre chose. Tout le monde se tape que ce soit votre faute ou que vous l'ayez pas fait exprès. Tout le monde se tape que vous ayez besoin d'aide. Y a que des gens qui vous crachent dessus. C'est vous contre le reste du monde, et quand le reste du monde est plus fort, qu'est-ce qu'on peut faire d'autre que capituler ?
-Tu veux combien d'enfants ?
[...]
-On en a déjà parlé.
-Je sais. Mais redis-moi.
-Deux. D'abord une fille, puis un garçon.
-Moi j'en veux neuf.
-Je sais ! T'es dingue. C'est pas toi qui devras les porter, c'est pour ça que tu en veux autant.
-Non, c'est pour pouvoir faire une équipe de base-ball.
- L'effet que tu me fais ! Tu peux pas savoir.
Mais si c'est la même chose que les vagues brûlantes qui me consument de l'intérieur, je peux très bien savoir.
..."Ce qui signifie d'être un homme, d'aimer quelqu'un à ce point. Au point de vouloir tout donner..."
Je me fous de ce qu'on peut bien dire sur la lingerie à dentelles, y'a rien de mieux que cette fille qui porte mon tee-shirt.
Ça m’effraye. Cette chose que je croyais vraie il y a une semaine - ces sentiments qui me semblaient si grands, si écrasants - m'apparaît maintenant comme un conte de fée, le fantasme de prince charmant d'une petite fille. Et chaque moment, chaque seconde de plus que je passe avec Will me montre à quel point ce conte de fées était mensonger, insipide. A quel point la réalité est mieux... et pire en même temps.
Elle se recule d’un centimètre.
-Je t’aime, je lui murmure.
-Je sais.
-Y a des flics devant nous.
-J’ai vu.
-Tu crois que c’est pour moi ?
Elle hausse les épaules, puis hoche la tête.
– Pour nous.
Elle me fait rire, et putain qu'est-ce que c'est bon. Tout à coup je reprends espoir.
Une mère et sa fille devraient se serrer les coudes pour rester fortes ensemble. Fortes comme de l'acier, joyeuses comme le tintement d'un carillon qui danse dans le vent.