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Critique de Rodin_Marcel
Halévy Ludovic – "L'Invasion : souvenirs et récits" – Mercure de France, (re)publié en janvier 2014 (ISBN 978-2715234710)
Première édition publiée en 1872, version numérisée disponible en ligne sur le site BnF-Gallica.
Ludovic Halévy a fait ici oeuvre de chroniqueur : il se borne à relater les témoignages qu'il a entendu de la part des uns et des autres, le plus souvent des protagonistes qui ont vécu ces évènements depuis la déclaration de guerre le 19 juillet 1870 jusqu'à la fin de la Commune le 28 mai 1871, en axant son propos sur le désastre militaire.
La lecture de cet ouvrage (publié pour la première fois en 1872) me laisse stupéfait, tant ce désastre ressemble à celui de 1914. Les témoins relatent exactement les mêmes réalités : le mépris des généraux pour les hommes de troupe, l'absence totale d'informations délivrées aux fantassins, l'incroyable impréparation de l'armée française (jusqu'à l'absence de cartouche pour des soldats trimballant des fusils d'un autre âge) et surtout, surtout, la sottise insondable du commandement, qui confine à la trahison pour le cas Bazaine et à l'erreur capitale pour Napoléon III qui se laisse enfermer dans Sedan. le parallèle avec le début de la Première Guerre Mondiale est saisissant.
Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, les agissements du gouvernement de la Défense Nationale, y compris Gambetta, apparaissent ici comme tout aussi erratiques ou pour le moins illusoires : l'armée régulière étant très largement mise hors de combat après Sedan et Metz, appeler à l'insurrection nationale face à un ennemi puissamment armé relevait peut être d'un bel idéal datant d'un Valmy de carte postale ou de manuel scolaire, mais plus sûrement d'une ignorance abyssale de la chose militaire menant tout droit à la capitulation du 20 janvier 1871.
Dans les deux cas, c'est le bon peuple qui fut largement floué, dans une bien moindre proportion toutefois en 1870-1871 par rapport à 1914-1918.
Un témoignage de premier plan.
Première édition publiée en 1872, version numérisée disponible en ligne sur le site BnF-Gallica.
Ludovic Halévy a fait ici oeuvre de chroniqueur : il se borne à relater les témoignages qu'il a entendu de la part des uns et des autres, le plus souvent des protagonistes qui ont vécu ces évènements depuis la déclaration de guerre le 19 juillet 1870 jusqu'à la fin de la Commune le 28 mai 1871, en axant son propos sur le désastre militaire.
La lecture de cet ouvrage (publié pour la première fois en 1872) me laisse stupéfait, tant ce désastre ressemble à celui de 1914. Les témoins relatent exactement les mêmes réalités : le mépris des généraux pour les hommes de troupe, l'absence totale d'informations délivrées aux fantassins, l'incroyable impréparation de l'armée française (jusqu'à l'absence de cartouche pour des soldats trimballant des fusils d'un autre âge) et surtout, surtout, la sottise insondable du commandement, qui confine à la trahison pour le cas Bazaine et à l'erreur capitale pour Napoléon III qui se laisse enfermer dans Sedan. le parallèle avec le début de la Première Guerre Mondiale est saisissant.
Après la proclamation de la République le 4 septembre 1870, les agissements du gouvernement de la Défense Nationale, y compris Gambetta, apparaissent ici comme tout aussi erratiques ou pour le moins illusoires : l'armée régulière étant très largement mise hors de combat après Sedan et Metz, appeler à l'insurrection nationale face à un ennemi puissamment armé relevait peut être d'un bel idéal datant d'un Valmy de carte postale ou de manuel scolaire, mais plus sûrement d'une ignorance abyssale de la chose militaire menant tout droit à la capitulation du 20 janvier 1871.
Dans les deux cas, c'est le bon peuple qui fut largement floué, dans une bien moindre proportion toutefois en 1870-1871 par rapport à 1914-1918.
Un témoignage de premier plan.
