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Critique de ladesiderienne


Malgré ses presque 600 pages, je n'ai fait qu'une bouchée de ce premier roman de Marthe Hall Kelly. Pour l'écrire, elle s'est inspirée de personnages réels en se penchant tout d'abord sur l'action de l'américaine Caroline Ferriday auprès des enfants orphelins français pendant la seconde guerre mondiale. A la fin du conflit, cette ancienne actrice s'est aussi totalement investie auprès des prisonnières politiques polonaises qui avaient survécu aux expérimentations médicales du camp de Ravensbrück, pratiquées notamment par la seule femme médecin SS, Herta Oberhauser. Un travail monumental que l'auteure a effectué entre Etats-Unis, France, Allemagne et Pologne auquel elle a ajouté un peu de romance pour éviter l'aspect trop documentaire. Mais l'essentiel est là, le devoir de mémoire est admirablement respecté.

Les trois personnages féminins, Caroline l'américaine, Herta l'allemande et Kasia la prisonnière polonaise, racontent à tour de rôle un pan de leur histoire. le lecteur devine que leurs destins vont se croiser mais il n'imagine pas quand, ni comment. Des livres sur cette triste période, j'en ai lus beaucoup mais l'originalité de celui-ci vient du fait que ce sont les femmes qui sont mises en lumière (en bien ou en mal). La guerre n'est pas qu'une affaire d'homme, quoiqu'on dise. L'auteure s'attarde largement aussi sur l'après-guerre. Comment survivre après avoir subi (ou commis) de telles atrocités ?
Ce livre a amélioré mes connaissances sur le sort dramatique de la Pologne et de ses habitants pendant et après la guerre.
J'ai beaucoup aimé Kasia qui a fait le sacrifice de sa jeunesse en entrant dans la résistance polonaise, ce qui lui vaudra sa déportation à Ravensbrück. Caroline, l'ancienne actrice américaine est admirable aussi. Contrairement à beaucoup de ses concitoyens issus d'un milieu aisé et qui continuent à vivre dans l'opulence sans se soucier du sort des autres, elle se débat corps et âme pour améliorer comme elle peut le sort d'orphelins lointains. A la fin du conflit, elle s'évertuera à faire connaître au monde entier ce qui s'est réellement passé derrière les murs des camps de concentration et à faire punir les coupables.

Un titre magnifiquement choisi pour transmettre un véritable message d'espoir et de courage, un livre qui suscite une foule d'émotions, une auteure talentueuse à suivre assurément. En résumé, une lecture indispensable pour ne pas oublier, que je conseille à tous. Pour moi, c'est un 18/20, en effet le seul bémol c'est l'histoire sentimentale de Caroline avec cet acteur français (qui à mon avis, ne la mérite absolument pas).
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