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Critique de OhReally


J'ai lu ce livre dans le cadre du prix Babelio 2024.
Sur le papier il avait tout pour me plaire : récit d'une famille américaine touchée par les épreuves de la vie au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Je suis assez friande de ce genre de littérature américaine, celle du grand roman américain, du réalisme américain et du nature writing.

Malheureusement, je n'ai pas du tout été sensible à l'écriture de Meredith Hall.
Si on retrouve certains codes des genres que j'ai cités plus haut, ce n'est, selon moi, jamais abouti. le roman flirte avec ces grands thèmes de la littérature américaine, sans jamais ne serait-ce que les toucher du bout du doigt, car l'autrice n'a pas vraiment le talent des grands auteurs et grandes autrices représentant de ces genres.

Le bandeau de la couverture vantait un récit "bouleversant de poésie, de beauté et de grâce", selon Joyce Maynard.
Je l'ai personnellement trouvé très plat, dénué de toute poésie. Comment et où la trouver quand le roman n'est qu'une suite d'énumérations quasi ininterrompue du début à la fin ?
L'autrice passe son temps à énumérer les travaux domestiques, les travaux de la ferme, les différentes parties qui constituent la ferme, les travaux domestiques, les différentes parties qui constituent la ferme, les travaux de la ferme, les travaux domestiques... Voyez, c'est répétitif, peu intéressant et pas vraiment poétique hein ?
C'est exactement le sentiment que j'ai eu en lisant ce livre.
Je n'ai pas vu la beauté non plus, les descriptions étant assez sommaires, prosaïques et pas vraiment lyriques. Il n'y a pas vraiment de travail sur les couleurs, les textures, les émotions suscitées, aucun transport, aucune envolée, aucune grâce. Comme quelqu'un qui se contenterait de décrire objectivement et sans émotion ce qu'il voit sur une image.

Il lui a manqué une âme à ce livre. Aucun des personnages ne se laisse approcher. Les seules choses que l'on sait d'eux, ce sont les activités qu'ils répètent inlassablement, jour après jour, année après année. Aucun sentiment, aucune émotion n'émanent du texte. C'est fade, long, répétitif, ennuyeux.
Se contenter d'énumérer et de décrire la vie quotidienne ne suffit pas à faire d'un roman un grand roman américain. Ni même à le hisser dans le courant du réalisme américain que j'affectionne particulièrement.

Je me réjouissais pourtant de le lire. C'est bien dommage.

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