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Critique de Allantvers


1880. La loi n'est pas encore arrivée à Warlock, petite bourgade minière du comté de Peach. Il y a bien un shérif, et même un juge, mais la loi est encore à une heure de route de là, à Bright City dont dépend Warlock et qui fait peu de cas de ce repaire de mineurs. A Warlock, les règlements de compte vont encore bon train, et c'est au voleur de bétail le plus fort d'imposer sa justice.
C'est pourquoi le comité des citoyens, qui rassemble les principaux commerçants de la bourgade, décide d'embaucher un marshal pour ramener un ordre que les autorités du comté lui dénient. Ce sera Clay Blasedell, blond ténébreux aux pistolets à crosses en or et au passé tumultueux qui viendra dans la douleur imposer sa légitimité auprès des fauteurs de troubles, et par là aux citoyens ; une légitimité pourtant non reconnue par la loi mais dans le contexte complexe de Warlock, est-ce bien la question ? C'est que la justice et l'ordre sont des notions bien mouvantes selon les circonstances et les valeurs des hommes à qui on les confie …

Déroulé en courts scènes serrées entrecoupées du journal du commerçant Goopasture, philosophe et désabusé, « Warlock » est un western plutôt austère, malgré qu'on y défouraille à tout va – le seul piano du saloon est d'ailleurs rapidement coulé dans le mortier - mais assez bavard, et l'on s'y interroge beaucoup entre deux lampées de whisky sur le sens de ses actes, sur ce qui fait qu'une société mérite sa dignité, sur l'exercice du pouvoir.

Un peu dur à pénétrer du fait de sa densité, « Warlock » est un grand roman des frontières qui pointe sur cette période fascinante de l'histoire américaine où les Etats-Unis finissent de construire dans la violence leurs valeurs et leurs mythes aux confins obscurs de la liberté.
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