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Critique de livrevie


Il est des livres dont il est difficile de parler, ce sont des livres qui se ressentent, que l'on respire, pour lesquels on tremblent. Ce sont des livres qui vivent, qui palpitent pendant la lecture...

City on fire fait partie de ceux-ci.

J'ai attendu plus qu'à mon habitude avant d'écrire cette chronique, j'avais besoin de reprendre mon souffle de mettre une distance avec le récit, de le digérer, de l'analyser pour enfin entrevoir si je l'avais aimé ou non.

La réponse est Oui, un Oui majuscule, un Oui empli de la certitude que je n'oublierai pas ce récit.

Une vaste palette de personnages défilent et se croisent dans ce roman, semblables à la foule qui arpente les rues de New York. On se croise sans se voir. On les croise sans les voir.

Nous sommes en 1976, et c'est une New York bigarrée qui se dessine sous nos yeux. Quartiers défavorisés, quartiers huppés, tout le monde s'anime sous les mots d'une plume maitrisée et juste.

Un vent de révolte libertaire gronde, la décadence menace l'Amérique bien pensante en dansant sur du rock-punk. New-York se dresse, palpite. New York est dans l'excès, elle veut vivre. Parce que c'est elle, Oh, New York, New York qui est le protagoniste de ces 1000 pages. Les personnages n'en sont que des composantes, des souffles de sa respiration... Et cette New York des années 70, si fidèlement rendue dans ce roman singulier, n'est pas si différente de celle de maintenant. Les luttes de pouvoir sont encore là, les crimes aussi, on lutte toujours pour le droit à la différence, on essaye toujours de s'évader comme on peut pour faire taire la sauvagerie que l'on porte en nous. le portrait qui en est fait en est même effrayant. Effrayant de réalisme. Effrayant de justesse. Effrayant de noirceur aussi.

Alors oui, j'ai aimé ce roman aux mille facettes. Ces milles pages qui m'ont fait peur dans un premier temps ont été absorbées complètement, même si peut-être un peu plus lentement que d'habitude je dois le reconnaître. New York m'a prise dans ses filets, m'empêchant de me plonger dans toute lecture parallèle pour reprendre mon souffle. Ce premier roman est pour moi une réelle performance.

Ce qui ne gâche rien, l'édition est magnifique, l'insertion de photos a véritablement piqué ma curiosité, et je dois le confesser, si j'ai lu ce roman sur ma liseuse, j'ai ensuite acheté la version papier pour l'avoir dans ma bibliothèque. Je le voulais, il devait y être. Sans plus attendre.

Lien : http://lelivrevie.blogspot.f..
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