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Critique de MadameTapioca


Mon père ce héros

Je ne lis pas de littérature young adulte mais pour le challenge #varionsleseditions (challenge lancé sur Instagram) j'ai plongé dans le catalogue des Éditions de la Belle Colère et, ô surprise, tous les titres me faisaient envie. Il faut dire que la majorité des romans proposés sont américains et que leur ligne éditoriale n'est pas de publier des livres pour adolescents mais plutôt de faire découvrir des textes dont les héros sont des adolescents.
« L'adolescence est un âge de bruit et de fureur, de violence et de sexe, d'exaltation et de dépression, d'amour et de colère. En bref, un âge éminemment littéraire. Les grands romans qui balisent sa géographie ont en commun d'avoir été écrits avec l'ambition d'être de grands romans, et non des romans « pour ». Pensez à Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Les Aventures de Huckleberry Finn, La Vie devant soi ou, plus récemment, le Bizarre Incident du chien avant la nuit. »
Ma mémoire est un couteau s'inscrit totalement dans cette ambition.

Hayley Kincaid a passé les cinq dernières années sur la route avec son père, Andy, vétéran de guerre. Ils ne sont jamais resté longtemps au même endroit, pour tenter d'échapper aux démons qui torturaient Andy depuis son retour d'Irak.
Quand le père décide qu'ils doivent retourner dans sa ville natale pour que Hayley commence une vie ordinaire, tout semble rentrer à la normale dans la vie de cette ado.
Un lycée normal, une maison normale, des amis normaux....sauf que rien dans la vie d'Hayley n'est normal. Sûrement pas le syndrome de stress post-traumatique d'Andy qui le tourmente, le fait hurler dans son sommeil, le plonge dans l'alcool et la drogue. Pas plus Gracie, sa meilleure amie qui souffre de problèmes de famille, ni Finn, le beau gosse au sourire désarmant qui lui aussi cache des secrets.
Père et fille parviendront-ils à se poser, à tenir à distance le passé et à panser leurs blessures ?

La narration de Hayley, protagoniste à la voix empreinte de cynisme, rend ce livre particulièrement poignant.
Car c'est bien elle qui porte tout. Ses épaules et son courage sont énormes. L'enfant devient le parent et le parent l'enfant.
En choisissant de parler des SPT à travers les yeux d'une adolescente, Laurie Halse Anderson réalise un très joli roman, sensible et juste qui, effectivement, n'est pas un simple roman young adult.

Traduit par Marie de Prémonville
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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