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Critique de FairyNeverland


elinda est une jeune fille qui rentre au lycée avec une réputation de pleurnicharde et de lâche et avec des cauchemars plein la tête. L'été précédant sa rentrée, Melinda est allée à une fête en compagnie de son groupe de copines et de sa meilleure amie Rachel. Elle y fait la connaissance d'un garçon Andy Evans. Au cours de cette soirée bien arrosée, Melinda boit sans se rendre compte qu'elle devient de plus en plus vulnérable. C'est alors que ce garçon de terminale l'entraîne dans un coin un peu plus calme pour discuter. Encore jeune et naïve, en plus d'être sous les effets de l'alcool, Melinda le suit sans s'imaginer ce qu'il va lui arriver. Ce qui va bouleverser sa vie à jamais. Andy Evans viole Melinda, qui se trouve sans défense et dans l'incapacité d'appeler à l'aide. Lorsqu'il s'en va froidement après avoir laissé la jeune fille dans ces buissons sombres, elle décide d'appeler la police qui vient interrompre cette fête où l'alcool coule à flots tandis que la majorité n'a pas l'âge de boire. Melinda se retrouve alors seule, rejetée par tous ces étudiants qui la considèrent comme une traître, rejetée par ses amies qui ont soif de popularité, délaissée par ses parents. Dans les jours qui suivent son viol, Melinda ne peut parler à personne. Ses amis qu'elle considérait comme sa famille refusent de lui adresser la parole et ses parents, en pleine crise conjugale et inaptes à comprendre le changement d'attitude de leur fille la négligent. Elle trouve refuge dans une bulle qu'elle se construit.

À la rentrée, elle trouve également un échappatoire dans un cours qui lui permet d'évacuer ses peurs, ses souvenirs, ses doutes et ses douleurs : l'art. Son professeur, Mr Freeman, joue un très grand rôle dans l'évolution du personnage de Melinda tout au long du bouquin et elle trouve en lui un confident digne de confiance. Elle découvre également qu'un garçon, David Petrakis, n'est pas comme tout le monde. Il ne se laisse influencer par personne et ne se laisse pas dicter sa conduite et ses pensées. Bien qu'elle ait encore du mal à se fier à quelqu'un, encore plus à un garçon, elle réalise petit à petit qu'elle doit lâcher prise et aller de l'avant.

Cependant, ce secret qu'elle garde enfoui et qui la ronge de l'intérieur n'est jamais bien loin derrière elle et à un moment ou un autre, elle doit y faire face. Melinda va-t-elle réussir à tourner la page ? Ses amies comprendront-elles son geste et Melinda pardonnera-t-elle à ses amies et à ses parents de l'avoir laissée tomber ? Melina va-t-elle finalement réussir à parler ?

Ce livre est magnifique, poignant, touchant, émotionnellement lourd et pesant et d'une terrible beauté. le roman n'est pas plein d'action, de découvertes etc, bien que dans la deuxième partie du livre on en est un peu plus. le roman c'est le point de vue d'une jeune fille qui vient de vivre un évènement traumatisant et dégradant. Tout au long du livre, on est témoin de chacune des pensées de Melinda, ses remords, ses regrets, son sentiment de honte, son désespoir, l'impression de trahison et d'abandon. Et j'ai eu mal pour elle, pour le symbole qu'elle incarne pour des milliers et des milliers de jeunes filles qui n'osent pas parler. Mais j'ai également ressenti de l'espoir, à travers son professeur d'arts Mr Freeman. Rien que son nom de famille implique cette idée qu'il faut se sentir libre et se libérer de ce qui nous submerge et nous blesse. On ressent de l'espoir à travers son partenaire de labo, David, grâce auquel Melinda peut recommencer à croire en l'amitié. Et j'ai ressenti de l'espoir grâce à l'écriture de Laurie Halse Anderson, qui dans ce roman tente d'apaiser et de dire à chacune des filles concernées par ce drame : tu n'es pas seule et ce n'est pas ta faute. Il y a une dimension salvatrice très importante dans Speak.

Rien que d'avoir reviewer et parler de ce roman m'a redonné des frissons et une boule au ventre s'est emparée de moi comme à la lecture de Speak, et pourtant, ça date d'il y a déjà deux ans. Il y des livres comme celui-ci, qui vous marquent à jamais.
J'ai le l'ai lu après avoir vu le film, et pourtant je considère les deux comme incroyablement et douloureusement beaux. Il faut savoir cependant que le livre est bien plus riche que le film, dans lequel on retrouve beaucoup de différences et de scènes manquantes. Pour autant, l'atmosphère tendue et accablante est présente dans les deux supports et c'est pour moi suffisant.

Speak n'a été publié qu'en anglais à l'heure qu'il est (ce qui est une aberration si vous voulez mon avis !) mais si vous avez de bonnes bases, n'hésitez plus et jetez-vous dans cette lecture particulièrement belle.
Lien : http://fairyneverland.canalb..
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