AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Los Angeles Noir (32)

Quand il rentra chez lui d'un pas nonchalant et qu'il alluma la minuscule télévision dans sa chambre, ce fut pour tomber sur le couple de l'affiche, dans la bande-annonce du film. « Dans les allées sombres d'une ville où règne la violence, récita une voix off, il n'y a pas de temps à perdre. » Il constata qu'on faisait l'apologie des armes à feu sur près de la moitié des chaînes cablées. On pouvait y voir des soldats portant des fusils, des méchants qui brandissaient des mitraillettes, des femmes au foyer tapies dans des placards, un calibre 22 argenté à la main, prêtes à repousser intrus et violeurs. Certaines de ces scènes avaient été filmées dans des quartiers résidentiels bordés de palmiers qui ressemblaient à s'y méprendre au sien. Les gens tiraient, accroupis derrière des murs en ciment ; ils tiraient dans des cuisines ; ils tiraient en tombant d'un avion ; ils tiraient avant de sauter dans des lacs et des fleuves ; ils tiraient dans des entrepôts, et leurs balles renvoyaient un bruit métallique lorsqu'une poutre en fer faisait dévier leur trajectoire.
Lazare à Hollywood, d'Héctor Tobar
Commenter  J’apprécie          30
Pour tout le monde à Rio Seco, L.A. n'était qu'une seule cité immense. Ils ignoraient que L.A. était en fait un millier de petites villes, des mondes entiers recrées parmi les arroyos, les champs de fraises et les flancs de collines. Et que Downtown avait ses canyons de verre noir et argent, le Grand Central Market, Broadway et sa propre favela.
C'est là-bas que je me rendais à présent. J'étais près du croisement de 3rd Street et Main Street. Si vous n'êtes jamais allé au Brésil, si vous n'avez jamais vu de favela, eh bien, il vous suffit de faire un tour à Skid Row. Des abris en carton, d'autres creusés sous les ponts des autoroutes, des hommes vautrés sur le trottoir en plein jour, leurs joues collés contre les grillages.
Le Golden Gopher, de Susan Straight
Commenter  J’apprécie          30
Il se gara derrière les voitures de patrouille, mit ses warnings et sortit de son véhicule banalisé. En allant vers le coffre, il décrocha son badge de sous sa chemise et le plaça bien en évidence. Il était en civil, vu qu’on l’avait fait venir de chez lui ; il valait mieux être prudent et s’assurer qu’on voyait clairement qu’il était de la maison.
Il ouvrit son coffre et commença à rassembler tout le matériel dont il aurait besoin. L’officier posté sur la route s’approcha.
« Où est le sergent ? demanda Clewiston.
– Là-bas. Je crois qu’ils sont sur le point de remonter le véhicule. Pas mal, une voiture à cent mille dollars pour faire le grand plongeon. Vous êtes qui, vous ?
– Inspecteur Clewiston, chargé des reconstitutions. Le sergent Fairbanks m’attend.
– Descendez par-là, vous le trouverez près du… holà, qu’est-ce que c’est que ça ? »
Commenter  J’apprécie          20
« Yancy était une cause perdue. Il croyait en Dieu... en son Dieu, pas au leur. Là était le problème. Dieu ne pardonne certainement pas tout ce qu'on fait, faut pas rêver. Sinon, il serait quand même sacrément con. On passe toute sa vie à jouer les salopards et puis, à la dernière minute, on dit qu'on regrette, et les portes du paradis s'ouvriraient toutes grandes devant vous ? Des clous, ouais. Si c'était le cas, le ciel serait rempli de crapules et d'escrocs. Non, Dieu était un arbitre. Il ne faisait que compter les points. Et, à la fin, on était soit dans le positif, soit dans le négatif. Dieu n'entendait pas les « j'suis désolé ». Il se moquait bien des pleurnicheries. Il faisait les comptes, c'est tout. On lui devait le respect, à ce fils de pute. »
When the ship comes in, de Robert Ferrigno
Commenter  J’apprécie          20
Ces histoires sont de celles qui commencent une fois les touristes rentrés chez eux et les projecteurs éteints. C’est la ville qui s’examine elle-même, à travers une loupe au réalisme cru, pleine de glamour, parfois sordide et désespérée. Et que voit-elle ? Des escrocs, des joueurs, des immigrés fraîchement débarqués, des aristocrates décadents, des gosses désorientés, des millionnaires, des acteurs has been, des assassins, des accros aux amphètes et des bourreaux des coeurs. (Denise Hamilton, Introduction.)
Commenter  J’apprécie          20
Il avança la main vers la portière et actionna la poignée, sans résultat. Il en déduisit qu’il y avait eu un court-circuit dans le système de verrouillage.
Commenter  J’apprécie          10
« Ça, c’est le coefficient de friction. En gros, ça veut dire les conditions de route. Sur Mulholland Drive, c’est de l’asphalte, ce qui correspond en général à un coefficient élevé. Et ce tronçon, en plus, a été refait il y a environ neuf mois, ce qui nous donne une fois de plus un fort coefficient. Mais je le baisse d’un point à cause de l’humidité. La brume a déposé une couche d’humidité qui s’est ensuite mélangée à l’huile de bitume, ce qui rend l’asphalte glissant. En plus, l’huile est plus lourde lorsque l’asphalte est neuf.
Commenter  J’apprécie          10
Il se mit à balayer le faisceau de la lampe sur la chaussée. Il trouva les traces de dérapage et se servit de l’odomètre pour mesurer la distance entre elles. On comptait quatre traces distinctes, faites par les quatre pneus de la Porsche au moment où celle-ci avait tenté en vain d’adhérer à l’asphalte. En revenant vers le point de départ, il découvrit les classiques marques d’usure de pneus en zigzag. Elles avaient été faites lorsque le véhicule avait tourné brusquement d’un côté puis de l’autre avant de déraper en freinant.
Commenter  J’apprécie          10
Mulholland était littéralement l’épine dorsale de Los Angeles. Serpentine, elle parcourait le sommet des Santa Monica Mountains d’un bout à l’autre de la ville. Clewiston connaissait des coins où il suffisait de se tenir sur la bande blanche pour contempler l’immensité de San Fernando Valley vers le nord, et de se retourner pour admirer le paysage vers le sud et l’ouest, jusqu’au Pacifique et Catalina Island. Tout dépendait du smog, s’il y mettait du sien ou pas. Et si on connaissait les bons coins où s’arrêter.
Commenter  J’apprécie          10
Clewiston se dirigea vers la voie de gauche, celle qui avait été fermée à la circulation. Dans le noir, la brume s’accrochait aux broussailles qui envahissaient les bas-côtés, mais il distinguait quand même les lueurs de la ville tout en bas, vers le sud. L’accident avait eu lieu dans l’une des rares parties de Mulholland sans habitations. Il savait que, directement en contrebas, il y avait un parc à chiens. De l’autre côté, au nord, c’était Fryman Canyon et la butte où se trouvait l’une des stations de communication de la ville. La tour construite au sommet aidait à relayer les signaux au-dessus des montagnes qui coupaient la ville en deux.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (44) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

    Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

    seul
    profond
    terrible
    intense

    20 questions
    2900 lecteurs ont répondu
    Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

    {* *}