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Critique de AnitaMillot


L'alcoolisme - fléau sournois - tout le monde peut y succomber. Il suffit juste de baisser la garde … L'auteure de ce récit percutant se livre sans langue de bois pour en faire la démonstration.

En 1999, Virginie était en deuxième année de droit (et doutait de son choix). Ses parents, commerçants dans le XVème arrondissement de Paris furent relativement présents pour elle et son frère, durant une enfance plutôt privilégiée. Et pourtant, c'est bien cet été là, celui de ses vingt ans, qu'elle se découvrira (au cours de traditionnelles vacances annuelles en Corse), une attirance pour le journalisme (en la personne d'un ingénieur du son prénommé Julio - corse lui aussi) - et un petit penchant pour l'alcool …

En 2005, naissance de leur fils Thiméo. Échec de leur couple : Julio est volage, mène une double vie et boit plus que de raison. En 2011, Thiméo, âgé de six ans, est agressé sexuellement par sa jeune demi-soeur Mélissa (fille de Julio) mais la plainte déposée pour inceste ne semble pas aboutir. Dès lors, les soucis s'accumulent : plus de travail donc plus d'argent (Julio ne paie pas sa pension alimentaire), l'état psychologique de Thiméo s'aggrave et Virginie sombre lentement dans l'alcool … Échec total de résultats en cure de désintoxication et en 2015 c'est le drame : l'ASE place Thiméo en famille d'accueil.

Crises de folie éthylique, conduite en état d'ivresse, cellules de dégrisement, errance, bref la malheureuse auteure perd tout ! Jusqu'à ce 18 novembre 2018 où un miracle se produit : elle cesse de boire d'un coup, sinon elle va perdre Clément, son nouvel amour …

Hélas, il est semble-t-il trop tard pour que Thiméo lui rende sa confiance. Celui-ci refuse définitivement le contact avec sa mère. Les tribunaux rejettent sa demande : elle ne récupèrera pas ses droits parentaux. Virginie Hamonnais crie à l'injustice estimant que depuis plus d'un an, on lui dénie le droit à la réhabilitation, le pardon. C'est en partie une réalité : les abstinents ont beaucoup de difficultés à retrouver leur place dans la société et parfois même auprès de leur famille.

Ce texte au ton brutal et journalistique ne m'a bien entendu pas laissée indifférente, toutefois j'ai éprouvé - je l'avoue - une certaine sensation de malaise, voire une impression de voyeurisme dérangeante …
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