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Critique de Melopee


Parcours de scolarité d'un jeune garçon aux épaules bien frêles, ce livre est en fait une belle satire de l'institution scolaire et de l'autorité. Notre narrateur, Lin Yuxiang, surnommé aussi Notre Héros, est poussé à la performance par ses parents, professeurs et toute la hiérarchie qui l'astreint.
Enfant unique, jeune homme prometteur car développant d'excellentes capacités en littérature, Yuxiang est en fait ballotté, jamais maître de son destin. Pour ses parents il est la relève, le trait d'union, celui sur qui on fonde beaucoup d'espoirs, celui grâce à qui on peut se valoriser dans la société. Il n'y a qu'à voir l'immense fierté de la mère, grande joueuse de mah-jong qui fait jouer son réseau de relations lorsque son rejeton gagne un prix littéraire pour ébruiter l'affaire.
Quant au titre, il symbolise les trois dernières années de lycée qui sont fondamentales dans la perspective d'un choix d'une université d'élite.

Qu'est-ce qu'il est impertinent ce Han Han ! Dès les premières pages, les petits pics fusent et on comprend bien que derrière le héros qu'il met en scène, indocile et que beaucoup surestiment, c'est une part de lui-même qui entre en jeu. L'auteur peint une société entre tradition et invasion des modèles occidentaux dont il banalise les absurdités avec une drôlerie irrésistible.
Car à travers l'enfant qui doit prouver sa valeur dans les résultats, c'est toute la pression unilatérale qui nous est projetée comme une volonté exacerbée d'être soi grâce à son rejeton. On entre par les mailles du filet et on est surpris des écarts, des négociations et de toutes ces parades qui visent à être toujours dans le rang, et dans les premiers de file si possible.
Mises à part les quelques coquilles qui ont entaché la lecture, j'ai été embarquée dans le récit. le style est sobre, avec une touche de candeur qui donne un certain charme et nous invite à poursuivre.

Dommage que l'auteur n'ait produit, ou été traduit, que pour ce livre, bestseller en 1999 alors que l'auteur était tout juste âgé de 17 ans. On apprécierait un autre volume, tout aussi irrévérencieux !
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