Citations sur Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, to.. (10)
Même si vous avez déjà absorbé les douze premiers tomes de cette consternante série, il est encore temps de vous en tenir là, encore temps de remiser ce volume treize sur l’étagère, où il se momifiera en paix tandis que vous lirez quelque chose de moins complexe, moins envahissant et moins doux-amer.
Peut-être que si nous savions ce qui nous attend, si nous jetions d'avance ne serait-ce qu'un coup d’œil aux crimes, aux folies, aux malheurs qui nous guettent, nous déciderions tous de rester au creux du ventre maternel, si bien que pour finir il n'y aurait plus au monde qu'une foule de femmes très rondes, très lourdes et de très méchante humeur.
"The night has a thousand eyes", Kit said hoarsely, and lifted her head to face the villain. The Baudelaire could tell by her voice that she was reciting the words of someone else. "And the day but one; yet the light of the bright world dies with the dying sun. The mind has a thousand eyes, and the heart but one; yet the light of a whole life dies when love is done."
Count Olaf gave Kit a faint smile.
Je m'étais fait un devoir de relater l'histoire de ces orphelins et ma mission touche à sa fin. De ton côté, libre lecteur, tu as sans doute d'autres missions et si j'étais toi je m'abstiendrais de lire "la fin", de crainte que cette fin ne m'achève.
Oh! Nous comptons agir de manière pacifique, bien sûr, se hâta de préciser Finn. S'il nous faut des armes, c'est seulement pour en avoir.
Je trouve que la fin est vraiment une fin car "certaines personnes meurt".
C'est un fait inexpliqué mais certain: la première bouchée d'une pomme est toujours la meilleure, ce qui est d'ailleurs pourquoi l'héroïne d'un livre infiniment plus plaisant que celui-ci passe un après-midi entier à croquer la première bouchée de tout un boisseau de pommes.
Peut-être que si nous savions ce qui nous attend, si nous jetions d'avance ne serait-ce qu'un coup d’œil aux crimes, aux folies, aux malheurs qui nous guettent, nous déciderions tous de rester au creux du ventre maternel, si bien que pour finir il n'y aurait plus au monde qu'une foule de femmes très rondes, très lourdes et de très méchante humeur. Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que débute l'histoire pour chacun d'entre nous : dans l'obscurité, les yeux clos, exactement comme elle s'achève, au fond, ou à peu de choses près, chacun marmottant ses dernières paroles - ou à la rigueur celles de quelqu'un d'autre - avant de glisser de nouveau dans l'ombre, mettant fin à sa propre série de désastreux événements.
Du haut de son radeau, Kit laissa échapper un long soupir.
_ Bonne chance enfants Baudelaire, murmura-t-elle enfin. Oh! Je donnerais cher pour que les choses se présentent autrement.
_ Nous aussi, murmura Klaus.
Nul ne devrait mener la vie que je mène, dit Ishmael, triturant longuement, tristement, sa barbe laineuse. Voilà des lustres que je répertorie ce que la mer rejette sur ces côtes et catalogue les récits que chacun de ces objets cherche à raconter. Je remets en état tous les ouvrages malmenés par les tempêtes, je prends note du moindre détail. Sur l'histoire tortueuse de ce pauvre monde, j'en ai lu plus long que quiconque ou quasi. Or, comme l'a dit un jour l'un de mes confrères, l'histoire du monde n'est pas autre chose que le grand registre des crimes, des folies et des malheurs de l'humanité.