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Critique de Lishbks


La fête aurait dû se dérouler dans la joie et la bonne humeur en ce jour. Auguste avait réuni chez lui ses fils et ses amis de toujours pour célébrer ses 90 ans. C'était sans compter sur l'invitée surprise.
Et quand je dis cela je ne parle pas de l'espiègle Camille que ses grands-parents Charles et Solange ont amenée avec eux, mais de la casquette nazie que la petite a trouvée, par hasard, sous l'armoire.

Une découverte de cet ordre, dans une famille où l'on a soigneusement maintenu le flou sur ce qu'il s'est passé durant la guerre, forcément ça jette un froid. Et puis Auguste,... Auguste, tout le monde l'aime tant ! Alors on suspend sa respiration, on questionne à demi-mots, puis de façon plus appuyée, on scrute les réponses, on y croit, on en doute.

L'auteur prend plaisir à nous balader dans une double narration. Côté pile, un huis-clos explosif qui emprunte ses codes au théâtre et que nous imaginons volontiers sur les planches, avec pour vedette l'accessoire tout-puissant qui donne son titre au livre. Côté face, une narration plus classique, mais elle aussi sous haute tension, qui nous amène dans les souvenirs des uns et des autres à la recherche d'une vérité enfouie.

Si le récit aéré et les dialogues aux accents caustiques nous donnent une impression de fausse légèreté, "La casquette" est riche de ses couches de lectures où les apparences sont parfois trompeuses, où la tyrannie de l'occupation nazie et l'emprise domestique nous arrachent des frissons, où les résistances sont protéiformes et chargées de sens.

Une histoire à la portée augmentée par ses notes de fin qui rendent hommage aux héros bien réels ayant inspiré le roman. J'ai été très émue de les découvrir.
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