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Critique de cmpf


cmpf
25 décembre 2015
Entièrement d’accord avec Gwen21, c’est vraiment l’un des livres qui vous rappelle combien la lecture est essentielle au bonheur de vivre.
Comme apparemment souvent chez Hardy, les êtres sont englués dans une suite d’évènements qui s’enchaînent les uns aux autres, et aussi dans leur caractère, ce qui les laisse disposer de peu de liberté d’action. Cela ne les empêche pas d’évoluer socialement, mais ils ne peuvent faire table rase des actes passés et de leur manière d’y faire face. « Henchard frémit en s’écriant : « Dieu m’en garde ! Comment se fait-il que je reste soumis à ces tentations du diable, quand je fais de tels efforts pour les chasser ? ». »
Henchard est un ouvrier agricole, victime de son caractère impulsif. Je ne dévoile rien en rappelant que dans un arrêt sur une foire, à la recherche de travail et ayant un peu bu, il offre sa femme à la vente. Je précise tout de même que la femme part de son plein gré avec son acheteur qui s’assure de son consentement. Le lendemain, prenant conscience de son geste, il la recherche puis après plusieurs jours apprend qu’elle s’est s’en doute embarquée avec son nouveau mari et sa toute petite fille. Il renonce.
Au troisième chapitre dix-huit ans ont passé, nous apprenons qu’Henchard qui avait promis de ne plus boire pendant 20 ans, a tenu parole et est devenu, non seulement un marchand de blé prospère mais le maire du village où il s’est installé Casterbridge et où il passe pour veuf. Sa femme dont le nouveau compagnon est mort, et sa fille qui ignore quel est le lien de parenté réel qui les lient, le recherchent.
J’arrête là le dévoilement de l’histoire, mais tous les personnages, donnent l’impression de ne pouvoir agir autrement qu’ils le font. Même pour des choses mineures, ainsi le pauvre Abel Whittle, simple ouvrier chez Henchard qui voudrait réussir à se lever assez tôt pour arriver à l’heure au travail mais n’y parvient pas.
Je ne voudrais pas que l’on croit que le récit est sans intérêt chacun n’étant qu’une marionnette. Au contraire il y a de nombreux retournements de situation, mais malgré tout, chacun doit se conformer à son destin.
Le personnage que j’ai eu le plus de mal à cerner est Farfrae, dont on perçoit bien les actes mais peu, me semble-t-il, les motivations.
C’est mon cinquième Thomas Hardy après les yeux bleus, les forestiers ainsi que Tales from Longpuddle, et Tess of the d’Ubervilles, textes en anglais adapté aux lecteurs débutants. Les deux derniers ne pouvant bien sûr vraiment rendre compte de la beauté des descriptions de Hardy qui n’en déplaise à l’auteur de l’Histoire de la littérature anglaise, dans la collection Les fondamentaux chez Hachette qui trouve son style « assez peu élégant ».
Parmi mes cadeaux de Noël, il y a entre autres titres, un Hardy : À la lumière des étoiles considéré par GF Flammarion comme faisant partie de la bibliothèque idéale.
Finalement je n’ai qu’un regret, c’est qu’un jour j’arriverai au bout de ses romans et nouvelles. À moins bien évidemment que je sois déçue avant mais cela me parait peu probable.

Challenge 19ème siècle
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