AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de aurore_fleury


Plusieurs choses m'interpellent dans ce roman. La première est la condition de la femme à l'époque. Tess est victime des agissements d'Alec d'Urberville mais aux yeux de la société elle est coupable. La seule solution pour sauver son honneur aurait été d'épouser son «bourreau». Parce qu'elle reste fidèle à ce que lui dicte son coeur, elle est regardée comme une femme de mauvaise vie. En faisant ce choix, elle se condamne à une vie solitaire à moins d'accepter de cacher sa «faute». Ses convictions vont être mises à rude épreuve. Sous la délicatesse de ses traits et son apparente fragilité se cachent une grande force morale et un grand courage. Quelle héroïne !
La deuxième chose qui m'a marquée concerne les personnages masculins. Tout d'abord le père de Tess qui est un fainéant, un ivrogne incapable de subvenir aux besoins de sa famille. Ensuite, Alec d'Urberville, le libertin, le prédateur, un homme qui confond amour et possession, un homme qui ne supporte pas de ne pas obtenir ce qu'il désire. Angel Clare qui se veut fort de ses idées ouvertes, loin de la ferveur religieuse partagée par le reste de sa famille, va renoncer à écouter ce que lui dit son coeur face aux convenances sociales. Il rejette Tess après l'avoir épousé lorsqu'elle lui révèle son histoire. Il reproche de ne pas être la femme qu'il aimait. Il va lui falloir du temps, trop de temps malheureusement pour laisser la raison du coeur reprendre le dessus.
J'ai été touchée par la beauté et l'intelligence de l'écriture de Thomas HARDY. L'histoire est déchirante et tellement poétique. Je me suis laissée transporter. J'étais aux côtés de Tess tout au long du récit, j'ai compati à sa douleur, j'ai été révoltée aussi.
Derrière le romantisme, se cache la réalité de l'Angleterre de la fin du XIXème siècle et l'injustice des convenances sociales de l'époque.
Commenter  J’apprécie          151



Ont apprécié cette critique (15)voir plus




{* *}