Citations sur Les enquêtes extra-lucides de Rain Christiansen, tome 1.. (4)
Mais ne sommes-nous pas tous malheureux, chacun à notre manière ?
Nos langues glissèrent l'une contre l'autre, pressantes et affamées, alors que nous explorions tour à tour la bouche de l'autre. Je l'embrassai sans réserve. Je l'embrassai comme si c'était la première fois. Je l'embrassai comme si je n'étais jamais parti.
« Je grognai. Il n’avait pas sucé ma lèvre ni même cherché à m’embrasser avec sa langue. Juste un rapide baiser, qui me donnait envie de bien plus. Comment étais-je censé vivre après ce petit baiser de rien du tout ?
— C’était pour quoi ? demandai-je enfin.
— Ne refais plus jamais quelque chose d’aussi stupide, me dit-il en me regardant intensément de ses yeux bleus. Tu es bien trop précieux pour faire ce genre de conneries, d’accord ?
Je pouvais toujours sentir sa saveur sur mes lèvres. Dans ma bouche. Ce n’était pas suffisant.
— D’accord, réussis-je à dire. »
« — Écoutez, fantôme…
— Meredith.
— Meredith. Bref. Je suis un agent fédéral. C’est mon travail de traquer les gens qui font ce genre de choses. Pas de les rejoindre en commettant un crime. Je ne suis pas votre tueur à gages personnel.
Nous passâmes en vitesse la fontaine et j’envoyai une prière de remerciement silencieuse lorsque l’entrée se profila devant moi.
— Pourquoi ne rejoignez-vous tout simplement pas la lumière pour nous laisser faire notre travail ici ?
Elle fronça les sourcils.
— Quelle lumière ? Il n’y a pas de putain de lumière. Quand on a fini ce qu’on devait faire, on se contente d’aller de l’avant.
— D’aller vers où ?
— Ah, sourit-elle. Enfin quelque chose que vous ignorez.
Si elle n’existait pas, alors j’étais en train de me troller moi-même. Me troller. Moi-même. C’était d’une bassesse. Je laissai filer une expiration. »