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Critique de ChristianDecroze
Avec « Classe à part », Joanne Harris nous entraîne dans un univers secret et aussi tourmenté que la vénérable bâtisse à l'intérieur de laquelle prend place la majeure partie du récit.
Inutile ici de refaire le pitch, qui a déjà été excellemment décrit plus bas.
L'idée de nous faire vivre ces drames sous plusieurs angles, en fonction des personnages qui interviennent, est géniale. Ce que l'on n'a pas compris tout de suite, raconté par tel personnage, devient évident lorsqu'un autre s'exprime. Il faut dire que Joanne Harris manie l'ellipse avec brio, ce qui ne contribue pas peu à nous maintenir sous tension et à nous faire frénétiquement tourner les pages. le procédé est déroutant au début, d'autant que les narrateurs utilisent tous le « je » et on se surprend à plusieurs reprises à « lire le livre à l'envers ». Mais une fois qu'on a saisi, cela devient un vrai régal.
Notons aussi que Joanne Harris prend un malin plaisir à nous entraîner sur de fausses pistes pour mieux nous sidérer ultérieurement.
La profondeur psychologique des protagonistes, la subtilité des non-dits, l'atmosphère de plus en plus oppressante mais également l'humour (l'auteure est anglaise, tout de même !) font qu'on ne peut lâcher ce roman un seul instant. le tout est écrit dans un style magnifique, travaillé et concis (félicitations au passage à la traductrice).
Merci, Madame Harris. La prochaine visite chez le libraire nous mènera tout droit à la lettre « H ». Il y a sans aucun doute d'autres perles anglaises à dénicher.
Inutile ici de refaire le pitch, qui a déjà été excellemment décrit plus bas.
L'idée de nous faire vivre ces drames sous plusieurs angles, en fonction des personnages qui interviennent, est géniale. Ce que l'on n'a pas compris tout de suite, raconté par tel personnage, devient évident lorsqu'un autre s'exprime. Il faut dire que Joanne Harris manie l'ellipse avec brio, ce qui ne contribue pas peu à nous maintenir sous tension et à nous faire frénétiquement tourner les pages. le procédé est déroutant au début, d'autant que les narrateurs utilisent tous le « je » et on se surprend à plusieurs reprises à « lire le livre à l'envers ». Mais une fois qu'on a saisi, cela devient un vrai régal.
Notons aussi que Joanne Harris prend un malin plaisir à nous entraîner sur de fausses pistes pour mieux nous sidérer ultérieurement.
La profondeur psychologique des protagonistes, la subtilité des non-dits, l'atmosphère de plus en plus oppressante mais également l'humour (l'auteure est anglaise, tout de même !) font qu'on ne peut lâcher ce roman un seul instant. le tout est écrit dans un style magnifique, travaillé et concis (félicitations au passage à la traductrice).
Merci, Madame Harris. La prochaine visite chez le libraire nous mènera tout droit à la lettre « H ». Il y a sans aucun doute d'autres perles anglaises à dénicher.
