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Critique de Renod


Renod
01 novembre 2017
Le Grand Maître est un gourou convaincu d'avoir un zizi aux vertus magiques. Une prétention qui pourrait prêter à sourire si ce n'est qu'il persuade ses fidèles que ses fluides corporels doivent honorer de jeunes vierges tout juste pubères. C'est la dernière affaire confiée à Sunderson, un inspecteur de la Police du Michigan. Ne parvenant pas à arrêter le gourou, il continue son enquête après son départ à la retraite. Il se rend en Arizona où la secte s'est déplacée pour fuir la justice. L'affaire amène Sunderson à réfléchir sur les liens entre la religion, le sexe et l'argent. Mais on a surtout l'impression que tant que le dossier reste ouvert, Sunderson reste dans un statu quo qui lui permet de ne pas basculer dans l'inactivité. Il faut dire que le désoeuvrement fait resurgir ses vieux démons. Notre jeune retraité nage en pleine confusion, quelle soit sentimentale (il se remet difficilement de son divorce), professionnelle (de nombreux souvenirs remontent à la surface), familiale (quelques bons vieux traumatismes conservés dans le formol) et sexuelle (une lubricité à dompter avant que la machine ne s'arrête). de cette confusion découle un récit décousu où se juxtaposent les anecdotes et les considérations diverses. le lecteur comprend rapidement que la vraie-fausse ou la fausse-vraie enquête policière n'est qu'un prétexte habile pour nous dépeindre les tourments d'un sexagénaire au crépuscule de sa vie. le roman contient une flopée de questions existentielles court-circuitées par des petits bonheurs aussi simples que la cuisine mexicaine, l'alcool, les livres d'Histoire et le derrière des femmes. Heureusement, deux bons vieux remèdes vont offrir à notre héros un calme et une lucidité salutaires : la marche en pleine nature et la pêche à la truite. Une belle leçon de vie qui permet au lecteur de passer au second plan le désordre du récit.
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