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Critique de DOMS


Quel livre étrange, le personnage de May est si peu commun. Difficile de dire si on s'y attache et surtout pourquoi, elle a une personnalité troublante, si forte, si peu commune, qu'elle étouffe les autres et nous donne des sentiments très mélangés à son égard : compassion, étonnement, mais en même temps désagréable sentiment de ne pas savoir ou pouvoir cerner réellement son personnage, sensation d'incompréhension aussi.

L'histoire est belle, pittoresque, les situations, les flash back et le mélange des époques et des personnages donnent un rythme très vivant à cette histoire, à ces femmes et ces hommes étranges. La famille de May, mais aussi celle de ces européens qui deviennent sa nouvelle et vraie famille, son mari, sa belle soeur, ses nièces, ces femmes si bizarres qu'elle rencontre, comme si elle était prédestinée à ce genre de personnages. Elle même est si différente, ses chagrins, sa détermination, sa vie et ce qu'elle en fait sont si peu ordinaires. Elle est marquée à vie par l'expérience de son enfance, par les « pieds bandés » qui la caractérisent et l'isolent en même temps de ces occidentaux qui ne pourront jamais comprendre.

« Nous leur diront que tu n'as pas pleuré » , la phrase est tellement dure, elle va marquer May pour la vie.. !
et quelles habitudes barbares que nous avons aujourd'hui tant de mal à comprendre ! pourtant les pieds bandés sont peut être à mon avis à rapprocher de la tradition africaine de l'excision. Habitude terrible, qui entraîne des souffrances, mais les mères qui les ont vécues ne peuvent pas dépasser le poids de la tradition, et l'infligent à leur tour à leurs filles, tout comme la grand mère de May, qui malgré ses propres souffrances est capable à son tour d'infliger celles ci à sa propre petite fille.
Souffrir de mère en fille pour être conforme à ce que la société attends de vous !
Que penser des percings d'aujourd'hui ? sont ils aussi le moyen pour certains de montrer que l'on appartient à une certaine catégorie de la population, sont ils l'expression du besoin de reconnaissance des jeunes (et des moins jeunes) ?

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