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Critique de Pancrace


- Vous avez un nouveau message…
Pas un SMS avec de vaines promesses ni un « tchat » encombré de chausse-trappes, un vrai doux billet manuscrit avec des pleins et des déliés, foin de vides et de billevesées.
Pas nécessaire de télécharger ou d'enregistrer in the « cloud », décachetez, lisez, fermez les yeux et laissez-vous emporter...
La petite lettre est en papier glacé et ne va pas s'envoler dans les méandres de la net-canopée, elle va seulement infuser dans vos pensées la douceur d'un futur rendez-vous occulte.
C'est carrément suranné, totalement désuet et absolument surréaliste aujourd'hui mais tellement charmant d'avoir pu échanger avec sa dulcinée par l'intermédiaire d'un messager.

Parlons-en du messager forcé ! Léon 13 ans, d'un milieu ordinaire est invité par Marc, son seul ami de collège dans le manoir de Brandham Hall. Il se retrouvera aussi perdu dans l'aristocratie anglaise de 1900 que moi en 2022 dans le webinaire.
Il ne connait pas les protocoles, j'ai du mal avec les processus.

Vertigineuse et interminable descente dans l'abime de questionnements de cet adolescent qui confronté à des situations qui le dépassent et des affections qui le dévorent va osciller entre de merveilleuses satisfactions et d'immenses détresses orchestrées par Marian, fille de la maitresse de maison, lord Trimingham son fiancé guindé et Ted son fermier séduisant.

Ce triangle humain rompu aux postures aiguisées le fera, pauvre hère, muter de héros triomphant au cricket à nigaud émouvant. Partagé entre l'attrait et la répulsion, il sera autant sauveur qu'entremetteur et obtiendra récompenses ou humiliations en fonction de ses comportements. Balloté entre les uns et les autres, il deviendra indispensable et se considérera à tort fautif du dramatique dénouement. Il y perdra ses rêves et gagnera ses convictions.

Entre le prologue et l'épilogue, c'est quelquefois long comme un catalogue et pesant comme un monologue avec souvent des sentiments et des situations analogues. J'ai, par contre apprécié les dialogues un brin démodés et finalement comme ce « bon garçon », j'ai compris la leçon.

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