Notre action n'est pas celle d'une période glaciaire ni d'un vent de tempête,
mais quelque chose d'entièrement nouveau. Nous avons bouleversé la forêt
comme l'aurait fait une période glaciaire, mais à un rythme mille fois plus
rapide.
Ce matin la tige a la forme d’un élégant point d’interrogation, toujours recouvert de duvet, la fleur bien close suspendue à l’extrémité de sa
courbe.
Si on y jette un coup d'œil rapide, ces plantations ressemblent un peu à une forêt. Mais la diversité des oiseaux, des fleurs sauvages et des arbres appartient au passé. La diversité biologique est plus grande dans les jardins des maisons de banlieue que dans ces fantômes de forêt. p97
Notre action n'est pas celle d'une période glaciaire ni d'un vent de tempête, mais quelque chose d'entièrement nouveau. Nous avons bouleversé la forêt comme l'aurait fait une période glaciaire, mais à un rythme mille fois plus rapide. p95
L'exploitation forestière élimine également des arbres qui, une fois tombés, auraient formé des fissures humides, des trous où nicher et des refuges où se protéger du soleil. Dans le jargon scientifique, on appelle ces arbres morts des « débris ligneux grossiers », expression qui semble bien méprisante pour ces acteurs vitaux de l'écologie de la forêt.
p70
J'ai eu la chance de pouvoir observer un petit coin de forêt ancienne. C'est un rare privilège : les forêt de peuplement mûr couvrent moins d'un demi pour cent de la surface de l'est des État-Unis. Mais les vieilles forêts ne sont pas la seule fenêtre ouverte sur l'écologie de la planète.
Un des résultats de mon observation du mandala a été de comprendre que c'est en leur accordant notre attention que nous faisons apparaître des endroits merveilleux, et non en trouvant des endroits "vierges" qui nous émerveillent. Les jardins, les arbres des villes, le ciel, les champs, de jeunes forêts, un vol de moineaux en banlieue, sont autant de mandalas. Les observer de près est aussi fécond qu'observer des bois de haute futaie.
Lorsque le papillon de nuit s'accouple, il remet à sa partenaire un lot contenant une boulette de sperme et un sachet de nourriture.
Tel est le paradoxe de la sélection naturelle: la vie doit à la mort son perfectionnement.
Le chant de la grive sort de la syrinx enfouie dans les profondeurs de sa poitrine. A l'intérieur, des membranes vibrent et augmentent la pression de l'air qui s'échappe des poumons. Ces membranes entourent la confluence des bronches, transformant une exhalation sans timbre en une douce musique qui monte dans la trachée et jaillit du bec. Seuls les oiseaux produisent un son de cette manière, se servant d'un hybride biologique entre la colonne d'air tournoyante de la flûte et les membranes vibrantes du hautbois. Les oiseaux modifient la texture et le ton de leurs chants en variant la tension des muscles qui enveloppent la syrinx ; le chant de la grive est sculpté par dix de ces muscles au moins, plus courts que des grains de riz.
L'enchantement d'un lever de soleil d'avril est un réseau de flux d'énergie.Ce réseau est ancré à une extrémité dans la matière transmutée en énergie à l'intérieur du soleil et à l'autre extrémité par l'énergie transmuée en beauté dans notre conscience.