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Critique de lyanea
Avis : INTENSE
Comment décrire la sensation éprouvée quand on est conquis à la fois par l'écriture de l'auteur et par le fond de son roman ? C'est ce que j'ai ressenti en refermant "Soleil amer" de Lilia Hassaine et Gallimard ne s'est pas trompé en la faisant entrer dans la Maison.
L'Algérie somptueuse, sauvage et duale nous est offerte en toile de fond de vies ayant la France comme terre d'espoirs, de réalisations, d'accueil. Naja élève seule ses trois filles alors que son mari a été retenu pour venir en France et y tenter sa chance dans une usine parisienne. Elle le rejoint en toute confiance, abandonnant une existence qui ne lui réservait que pauvreté st souffrance. Elle tombe enceinte, rapidement après son arrivée. Les années vont défiler et peut-être ne pas être à la hauteur des rêves faits.
Outre une parfaite reconstitution des conditions d'accueil et d'environnement réservées aux Algériens de la fin des années 50, l'auteure brosse les difficultés intestines des familles à cheval entre deux mondes et leur répercussion sur les enfants devenus adultes. Alors que la pierre angulaire du récit aurait pu être le misérabilisme, l'auteure a le respect des choses et des gens, surtout des femmes habitées par une lumière intérieure faite de force de vie et de soumission aux événements. Certains seront choqués, d'autres comprendront.
L'intégration des populations est le sujet brûlant ; elle la traite avec authenticité, autour des faits de vie. Elle n'explique pas, elle montre, s'appuie sur l'Histoire. Il y a de l'intensité, de la culture, de la vérité.
L'intelligence court tout au long du récit dans une écriture évoluée, sûre, riche. J'ai lu ce roman d'un seul trait, comme habitée par l'envie de tenir les personnages à bout de bras, d'assister l'auteure pour que tout se passe bien.
Ce qui était hier est encore aujourd'hui, mais nous n'aurons plus jamais l'occasion de dire que nous ne savions pas.
Je remercie Babelio et les Éditions Gallimard pour la réception de "Soleil amer" dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
Lien : https://www.facebook.com/Lya..
Comment décrire la sensation éprouvée quand on est conquis à la fois par l'écriture de l'auteur et par le fond de son roman ? C'est ce que j'ai ressenti en refermant "Soleil amer" de Lilia Hassaine et Gallimard ne s'est pas trompé en la faisant entrer dans la Maison.
L'Algérie somptueuse, sauvage et duale nous est offerte en toile de fond de vies ayant la France comme terre d'espoirs, de réalisations, d'accueil. Naja élève seule ses trois filles alors que son mari a été retenu pour venir en France et y tenter sa chance dans une usine parisienne. Elle le rejoint en toute confiance, abandonnant une existence qui ne lui réservait que pauvreté st souffrance. Elle tombe enceinte, rapidement après son arrivée. Les années vont défiler et peut-être ne pas être à la hauteur des rêves faits.
Outre une parfaite reconstitution des conditions d'accueil et d'environnement réservées aux Algériens de la fin des années 50, l'auteure brosse les difficultés intestines des familles à cheval entre deux mondes et leur répercussion sur les enfants devenus adultes. Alors que la pierre angulaire du récit aurait pu être le misérabilisme, l'auteure a le respect des choses et des gens, surtout des femmes habitées par une lumière intérieure faite de force de vie et de soumission aux événements. Certains seront choqués, d'autres comprendront.
L'intégration des populations est le sujet brûlant ; elle la traite avec authenticité, autour des faits de vie. Elle n'explique pas, elle montre, s'appuie sur l'Histoire. Il y a de l'intensité, de la culture, de la vérité.
L'intelligence court tout au long du récit dans une écriture évoluée, sûre, riche. J'ai lu ce roman d'un seul trait, comme habitée par l'envie de tenir les personnages à bout de bras, d'assister l'auteure pour que tout se passe bien.
Ce qui était hier est encore aujourd'hui, mais nous n'aurons plus jamais l'occasion de dire que nous ne savions pas.
Je remercie Babelio et les Éditions Gallimard pour la réception de "Soleil amer" dans le cadre d'une Masse critique privilégiée.
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