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Critique de Saefiel


J'ai décidé de lire ce roman entre deux lectures un peu plus conséquentes et plus sérieuses (La 5è Vague et le cercle des confidentes.) Et effectivement le journal de Philol est une petite distraction agréable mais sans plus.

Philol de son vrai prénom, Philomène, est une jeune fille de 15 ans qui reçoit pour son anniversaire un journal intime. D'abord elle est outrée d'avoir un cadeau qu'elle considère comme nul. A l'air de l'informatique, écrire lui semble pratiquement has been. Pourtant elle se lance et découvre le plaisir de l'écriture avec ce qu'elle appelle des « chroniques » de sa vie de tous les jours.

Philol est une adolescente tout ce qu'il y a de plus basique et surtout très superficielle. Ce qui compte pour elle sont uniquement ses vêtements, le beau Nathan et ses copines. Elle consigne ses « aventures » dans son journal en le ponctuant régulièrement du jeu des 7 choses (lister 7 choses par rapport à un thème – Par exemple : 7 choses que j'aime chez mon amoureux). Je dois avouer que ce n'est pas particulièrement le genre de personnage que j'apprécie et sa logorrhée de « lol » dès le début m'a un peu refroidie. Philol est une jeune fille capricieuse qui n'aime pas se laisser faire et ce trait de caractère est mis en avant en particulier lorsqu'elle voit son père. J'ai d'ailleurs trouvé que la relation qu'elle entretien avec son père et sa belle mère manquait de profondeur. Je dois dire que mon « adophobie » ne m'a pas aidée à apprécier ce personnage. Certaines de ses réactions m'ont même parue carrément surréaliste, notamment un passage ou Philomène et son amie Isa se mettent à rire suite à une tentative de suicide qui survient dans le livre. Malgré ces traits de caractères insupportables inhérents aux adolescentes, Philol a quand même un bon coeur.
Si je n'ai pas totalement aimé Philol, j'ai au contraire apprécié de nombreux personnages secondaires, Adèle sa petite soeur, leur mère ou leur grand-mère. Ces personnages féminins sont hauts en couleurs avec des caractères forts et appréciables.

La partie superficielle de l'histoire ne m'a donc pas vraiment enchantée mais j'ai été surprise par le fait que l'on aborde le cyber-harcèlement. Je ne m'attendais pas du tout à ça dans ce roman et je dois dire que ce thème, peu abordé, mériterait un peu plus sa place dans les livres pour la jeunesse. de plus, une partie des réflexions de Philol pourrait permettre à de nombreuses jeunes lectrices de se remettre en questions et d'appréhender les dangers de se livrer sur la toile, mais aussi le mal que l'on peut faire en se moquant de ses camarades. L'écriture de Yaël Hassan est sympathique et retranscrit bien la façon de penser d'une adolescente mais ne me laissera pas de réel souvenir comme l'avait fait le journal de Georgia Nicholson que j'avais adoré pour son écriture drôle et légère. Peut être que, justement, le Journal de Philol aura manqué la case humour chez moi, ce fut quand même un moment agréable de lecture sans prise de tête.

En Bref
Je suis mitigée sur ce roman. Chaque point positif est contrebalancé par un point négatif. le personnage de Philol est parfois vraiment très énervant, trop superficielle, et même si on sent chez l'adolescente une grande gentillesse, certaines de ses réactions m'ont un peu choquée. Cependant les thèmes abordés et les réflexions qui peuvent en découler sont, à mon avis, bien choisis, et méritent d'être soulignés. Pour résumé ma réflexion, je dirais que le journal de Philol fut un moment de lecture plutôt sympa mais qui ne casse pas des briques non plus.
Je recommande à : Un public d'adolescentes, pestes ou non, qui pourront aborder des sujets propres à leurs préoccupations mais aussi des thèmes plus graves comme le cyber harcèlement ou la tentative de suicide, le tout restant toujours dans un ton frais et léger.
Lien : http://lespetitsmotsdesaefie..
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