Jamais les textes de
Marlen Haushofer ne sont autre chose que magnifiques et poignants, tout en petites touches qui dessinent la solitude et la perte, mais aussi la force de ses personnages.
Celui-ci ne fait pas exception à la règle: il s'ouvre en effet sur la mort du père d'Annette, parti depuis vingt ans et qui a fini par succomber, quelque part en Amérique du Sud. Annette se débat entre la tristesse, sa très grande difficulté à se sentir proche des autres humains, et avec ses sentiments pour cet avoué qui l'attire, presque malgré elle, car leurs natures trop différentes ne pourraient jamais s'accorder franchement.
Un récit intimiste et superbe, une plongée dans la vie intérieure d'une femme que la plume de cet auteur sait rendre vivante comme peu de créatures de papier l'ont jamais été.
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