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Critique de antimatiere2
Beau travail, malheureusement inabouti
Le projet est ambitieux : trouver 80 solutions qui mises bout à bout peuvent permettre d'inverser le cours du réchauffement et chiffrer leurs coûts et bénéfices. Comme il ne s'agit pas de simplement ralentir ou stopper le réchauffement, mais carrément de revenir en arrière, c'est à dire de refroidir le climat, on verra que les hypothèses plausibles retenues ne suffisent pas et qu'il faut être très volontariste pour y parvenir.
Ou espérer que les 20 autres solutions d'avenir présentées en fin d'ouvrage, mais non chiffrées, vont tenir leurs promesses et déboucher dans pas trop longtemps...
Chacune des 100 solutions (80 + 20) fait l'objet d'une fiche descriptive et d'un chiffrage : potentiel de réduction de CO2, coût net et économies nettes sur 30 ans. Si beaucoup de solutions sont connues, d'autres sont à découvrir, et c'est là le principal intérêt du livre. Comme celle placée en N°1 en termes de potentiel de réduction de COE, qui concerne les gaz réfrigérants utilisés dans les frigos et les clims (malheureusement très chère à mettre en oeuvre). Ou comme beaucoup des solutions d'avenir présentées. Celle par exemple qui est testée dans le parc du Pléistocène en Sibérie qui consiste à y réintroduire des herbivores pour protéger le permafrost, ou la permaculture marine. On sera également intéressé de voir que les auteurs n'éludent pas la question démographique et placent l'éducation des filles et le planning familial en 6 et 7 de leur classement. Ils accordent également une grande place à l'amélioration des pratiques agricoles et à l'évolution des régimes alimentaires. le nucléaire est présent, mais les auteurs avouent l'avoir fait "à regret". Un aperçu de chacune des 100 solutions ainsi que leur classement par potentiel de réduction de CO2 sont consultables sur le site drawdown.org (en anglais).
Le livre présente malheureusement beaucoup de faiblesses :
- La plupart des solutions sont des solutions techniques qui ne peuvent être activées par les citoyens-consommateurs que nous sommes. Les solutions de type sobriété sont quasiment absentes. Il aurait été utile de rappeler le classement des 4 actions individuelles ayant le plus d'impact : avoir moins d'enfants, renoncer à la voiture, renoncer à l'avion, devenir végétarien (source Wikipedia Empreinte carbone).
- La confusion la plus grande règne sur le chiffrage économique. Les termes utilisés dans les différentes parties de l'ouvrage et les définitions sont peu claires. Et contrairement à ce qui est annoncé dans « Pour en savoir plus » dans le chapitre « Chiffres », le site ne fournit pas de description exhaustive des recherches avec la manière dont les chiffres ont été calculés.
- Contrairement à ce qui a été fait pour la France par négaWatt, Drawdown se contente de lister et classer des solutions, sans scénario détaillant comment on y parvient dans le temps sans mettre en péril l'économie.
- Enfin, une très grosse erreur à propos de la voiture électrique : « les voitures électriques ont une efficacité quatre fois plus grande que les voitures à essence en termes d'énergie totale utilisée. » C'est sans doute vrai si l'électricité est renouvelable, mais ça ne l'est pas si elle est produite à partir de combustibles fossiles comme c'est encore largement le cas dans le monde. Dans ce cas, l'efficacité énergétique est à peu près la même (hors énergie grise).
Sur la forme, on peut regretter l'absence de résumé en tête de chacune des 100 fiches ainsi que l'absence de classement des solutions par coût à la tonne de CO2 évitée. Si on fait le calcul soi-même, on découvre que la solution la moins chère (qui rapporte gros en fait), est le développement de pistes cyclables !
Le projet est ambitieux : trouver 80 solutions qui mises bout à bout peuvent permettre d'inverser le cours du réchauffement et chiffrer leurs coûts et bénéfices. Comme il ne s'agit pas de simplement ralentir ou stopper le réchauffement, mais carrément de revenir en arrière, c'est à dire de refroidir le climat, on verra que les hypothèses plausibles retenues ne suffisent pas et qu'il faut être très volontariste pour y parvenir.
Ou espérer que les 20 autres solutions d'avenir présentées en fin d'ouvrage, mais non chiffrées, vont tenir leurs promesses et déboucher dans pas trop longtemps...
Chacune des 100 solutions (80 + 20) fait l'objet d'une fiche descriptive et d'un chiffrage : potentiel de réduction de CO2, coût net et économies nettes sur 30 ans. Si beaucoup de solutions sont connues, d'autres sont à découvrir, et c'est là le principal intérêt du livre. Comme celle placée en N°1 en termes de potentiel de réduction de COE, qui concerne les gaz réfrigérants utilisés dans les frigos et les clims (malheureusement très chère à mettre en oeuvre). Ou comme beaucoup des solutions d'avenir présentées. Celle par exemple qui est testée dans le parc du Pléistocène en Sibérie qui consiste à y réintroduire des herbivores pour protéger le permafrost, ou la permaculture marine. On sera également intéressé de voir que les auteurs n'éludent pas la question démographique et placent l'éducation des filles et le planning familial en 6 et 7 de leur classement. Ils accordent également une grande place à l'amélioration des pratiques agricoles et à l'évolution des régimes alimentaires. le nucléaire est présent, mais les auteurs avouent l'avoir fait "à regret". Un aperçu de chacune des 100 solutions ainsi que leur classement par potentiel de réduction de CO2 sont consultables sur le site drawdown.org (en anglais).
Le livre présente malheureusement beaucoup de faiblesses :
- La plupart des solutions sont des solutions techniques qui ne peuvent être activées par les citoyens-consommateurs que nous sommes. Les solutions de type sobriété sont quasiment absentes. Il aurait été utile de rappeler le classement des 4 actions individuelles ayant le plus d'impact : avoir moins d'enfants, renoncer à la voiture, renoncer à l'avion, devenir végétarien (source Wikipedia Empreinte carbone).
- La confusion la plus grande règne sur le chiffrage économique. Les termes utilisés dans les différentes parties de l'ouvrage et les définitions sont peu claires. Et contrairement à ce qui est annoncé dans « Pour en savoir plus » dans le chapitre « Chiffres », le site ne fournit pas de description exhaustive des recherches avec la manière dont les chiffres ont été calculés.
- Contrairement à ce qui a été fait pour la France par négaWatt, Drawdown se contente de lister et classer des solutions, sans scénario détaillant comment on y parvient dans le temps sans mettre en péril l'économie.
- Enfin, une très grosse erreur à propos de la voiture électrique : « les voitures électriques ont une efficacité quatre fois plus grande que les voitures à essence en termes d'énergie totale utilisée. » C'est sans doute vrai si l'électricité est renouvelable, mais ça ne l'est pas si elle est produite à partir de combustibles fossiles comme c'est encore largement le cas dans le monde. Dans ce cas, l'efficacité énergétique est à peu près la même (hors énergie grise).
Sur la forme, on peut regretter l'absence de résumé en tête de chacune des 100 fiches ainsi que l'absence de classement des solutions par coût à la tonne de CO2 évitée. Si on fait le calcul soi-même, on découvre que la solution la moins chère (qui rapporte gros en fait), est le développement de pistes cyclables !
