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Critique de A-petits-pas-de-pages


En lisant ce petit roman, on se rend vite compte qu'il est tiré du scénario du film Il était une fois en Amérique, de Sergio Leone (qui lui même est tiré du roman de Harry Grey, The Hoods), et qu'il ne s'agit pas de l'inverse comme généralement.
En effet, on lit ce roman comme on verrait un film : on y décèle de véritables séquences notamment grâce à des chapitres courts, des plans séquences et des descriptions qui posent simplement le décor. L'écriture de l'auteur se révèle en plus de cela plutôt neutre. L'alternance entre le passé et le présent nous perd un peu au départ, mais une fois que l'on connaît la situation, on s'y fait.
Le décor, c'est celui du New-York des années 20 / 30 (la période de la fameuse Prohibition) jusqu'aux années 60. C'est vraiment des périodes de la ville qui m'intéressent particulièrement, et grâce à cette histoire, on est vite plongés dans les ruelles de Manhattan où les truands sont rois.
Les personnages de cette intrigue sont particulièrement attachants et touchants malgré la vie qu'ils mènent : c'est un peu "voir les méchants comme des gentils". le fait d'assister à leur vie de jeunes ados permet de comprendre comment ils sont tombés dans la pègre de New-York : tout au long de l'histoire, même à leurs 30 ans, on continue de voir à travers ces tueurs à gages les petits voyous de 13 ans qui essayaient tant bien que mal de gagner un peu de blé et de se faire une place à travers la société mafieuse.
La relation entre Max et Noodles est particulièrement touchante, intéressante et surtout complexe : meilleurs amis et rivaux à la fois, leurs ressemblances et leurs différents se font et se défont au fur et à mesure qu'ils vont grandir et évoluer dans un milieu dur et cruel. Ce sont deux jeunes hommes qui se laissent guider par leurs instincts, jusqu'à redevenir des êtres primitifs parfois, mais dont le professionnalisme prouve précocement la maturité.
Ce milieu - celui de la mafia, de la pègre, des violences et du meurtre organisé - nous est dépeint tel qu'il est : arbitraire et cru. La moitié de leur besogne n'est même pas décrite, tant cela fait partie de leur quotidien : c'est leur job. Mais quand l'autre partie est racontée, ce n'est pas de main morte : la violence est omniprésente, notamment envers les femmes qui sont toutes sans exception (ou presque) rabaissées et victimes des excès de l'homme.
La fin est surprenante, comme Noodles, on se demande qui a bien pu le ramener à New-York, et peu à peu les pièces du puzzle s'articulent.
Pour conclure, c'est donc un roman sympathique : on ne s'ennuie pas, le suspens est maintenu tout du long (mais pas à la manière d'un banal roman policier), les personnages sont atypiques et on est littéralement projetés dans le côté sombre du New-York d'il y a presque un siècle.
Maintenant il ne me reste plus qu'à découvrir le film de 1984 !
Lien : http://a-petits-pas-de-pages..
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