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Critique de Levant


Voilà un ouvrage d'une richesse documentaire remarquable, sur fond de lutte entre Guelfes et Gibelins. Il nous montre comment la prise de pouvoir des Médicis, à Florence à partir du 14ème siècle, a été le fruit d'une intelligence prédatrice.
Même s'ils n'ont jamais constitué une famille de va-t-en-guerre, la violence n'était pas exclue des rivalités dans leur conquête du pouvoir. C'est toutefois à leur habilité en politique, mais surtout à leur sens des affaires, qu'ils doivent leur mainmise sur la capitale toscane, et bien au-delà. Une banque Médicis n'a-t-elle pas été ouverte à Bruges.
Complots et intrigues sont le lot de ces gens de pouvoir, fervents chrétiens, humanistes et grands mécènes, lors de ces années de grâce pour l'art dans ce qui n'est pas encore l'Italie. Côme, Pierre dit le goutteux, puis Laurent dit le Magnifique seront les artisans de cette fabuleuse ascension sociale à la tête de la prestigieuse Florence. Ils lui conféreront la splendeur qu'on lui connaît encore de nos jours.
Avec une arrière-pensée égoïstement chauvine, j'ai regretté de ne pas trouver dans cet ouvrage le prolongement de l'histoire en notre pays, avec les deux filles du clan des Médicis, toutes deux nées à Florence, devenues reines de France (car épouses de rois) puis régentes, Catherine et Marie.
Catherine, arrivée à Marseille en 1533 pour y épouser le fils de François 1er, le futur Henri II. Elle a marqué l'histoire de notre pays de son austère souveraineté. Elle qui a poussé son fils Charles IX à engager bien malgré lui le fameux massacre des protestants lors de la terrible Saint-Barthélemy en 1572.
Marie de Médicis, la seconde épouse d'Henri IV, au destin moins noir et que notre histoire retient comme la mère de Louis XIII.
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