Citations sur Le clan des Médicis. Comment Florence perdit ses libert.. (4)
Aucun auteur contemporain de Laurent n'aurait fait suivre son nom de magnifique
En son temps, aucun capitaine ou chef d'Etat ne pouvait, en renommée, rivaliser avec Côme. Pas même Laurent que nombre d'historiens, aujourd'hui, disent le "Magnifique", mais que les Toscans, qui avaient connu et apprécié l'un et l'autre, plaçaient certainement bien en dessous.
Les Medicis faisaient partie du paysage politique de Florence et, déjà, de son histoire. Le maître (Laurent) se montrait à tout moment. Il paraissait par les rues et donnait des gages, soutenait ferme ses partisans, récompensait sans rechigner les hommes de bonne volonté et savait séduire le commun des citoyens. Personne ne songeait alors à l'appeler "le Magnifique" mais on le disait généreux, appliqué à contenter : panem et cirsenses.
Au temps où la ville était prête à se donner un maître, lorsque les Medicis songeaient raisonnablement à prendre le pouvoir, dans les années 1420-1430, on changeait encore la Seigneurie tous les deux mois. Ce qui faisait dire aux grincheux, aux étrangers surtout, à Venise et à Rome, que Florence ne savait jamais au mois d'août qui la gouvernerait en novembre.