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Critique de Esorlecram


Plusieurs décors dans ce très bon roman, plusieurs atmosphères, plusieurs "sous-romans" très différents.
Une grande partie du récit se passe dans une petite île du nord des Pays-Bas. On imagine une côte sauvage balayée par le vent, des habitants frustres qui n'aiment pas spécialement les touristes de l'été, un bourgmestre qui n'a vraiment pas l'air d'un VIP. Débarque là un fonctionnaire du gouvernement néerlandais chargé de débusquer les "illégaux" . le personnage est paradoxal: rigide comme un parfait fonctionnaire, résolu à mener à bien sa mission quoi qu'il arrive. Il possède pourtant un certain côté humain qui veut que tout se passe correctement pour ses "victimes".
La réceptionniste de l'hôtel où il descend parle un néerlandais impeccable. Etre plus "hollandaise" qu'elle semble impossible . Et pourtant...on devine la suite! Notre fonctionnaire va donc tenter de la "rapatrier" en douceur. Il faut préparer administrativement le transfert. Cela démarre par un voyage en Egypte -elle avait fait croire qu'elle y était née- mais se dévoile plus tard sous un autre nom : Irin Prast, anagramme de Pristina: elle était en fait une serbe du Kosovo.
La seconde moitié du roman dévoile un peu l'histoire de cette région (un pays?) et décrit le sort des "illégaux" qui ont dû fuir leur village natal. C'est aussi l'histoire de tous les réfugiés du monde. L'auteur le fait sans emphase, sans jugement moralisateur, avec profondément d'humanité.
Quelques longueurs constituent le seul petit bémol. Agacement aussi pour moi devant l'apparente acceptation passive d'Irin d'être transférée, alors qu'elle se sentait bien sur son île: l'explication arrive un peu tard, dans les toutes dernières pages.
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