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Critique de jmarcio


Ce tract est un "coup de gueule" qui tombe à point. Il est assez triste de voir le niveau de la discussion politique dans le milieu de la recherche. Ça vaut pour les deux côtés (gauche et droite) même si on voit ces dérapages le le plus souvent à la gauche.

La première partie de ce livret parle de la fonction de chercheur ou enseignant universitaire.

Personne doute que nous avons tous notre tendance politique, ou idéologique, particulière. Mais pour un enseignant ou un chercheur, il y a des contraintes à respecter, surtout dans le domaine des sciences humaines où le sujet d'étude nous touche personnellement.

Le but d'un enseignant n'est pas d'indiquer comment transformer le monde mais la transmission d'un savoir. C'est pour cela qu'il a été embauché et c'est pour cela qu'il est payé. Nathalie Heinich ne s'oppose pas à ce que les enseignants soient des militants, à condition que ceci s'arrête à la "porte des amphithéâtres". L'enseignant doit transmettre le savoir sans jugement de valeurs. Cette discussion doit se faire en dehors des salles de cours, aux endroits adéquats : dans les médias, dans le Parlement, ... L'enseignant doit se contenter de donner des informations objectives pour que les étudiants puissent, eux même choisir quel voit ils doivent prendre.

De même, la démarche d'un chercheur n'est pas de trouver les arguments qu'il doit utiliser pour convaincre les autres de ses convictions mais de, en permanence, se remettre en question sur ses sujets de recherche et confirmer ou infirmer ses convictions. Ses publications scientifiques doivent refléter les résultats de ses réflexions, qu'elles soient conformes ou contraires à ses convictions.

Ce n'est pas facile, mais comme ça que l'on fait de la bonne recherche et que l'on forme des bons citoyens. C'est cela la pensée de Nathalie Heinich et c'est à cause des dérapages qu'elle constate dans les universités qu'elle s'insurge.

Dana la deuxième partie de ce tract, Nathalie Heinich revient avec des cas concrets qui démontrent la pauvreté intellectuelle de la recherche française en sociologie. On peut difficilement contester tout cela, sauf avec des arguments creux.

Lien : http://lecture.jose-marcio.o..
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