Je ne mérite pas d'avoir cette soudaine agitation de vie dans les veines ni ce désir que ma peau se réveille un peu, même pour quelques secondes ; je n'en ai pas le droit. Je le sais bien. C'est pour ça que je t'en parle, tu sais. Pour que tu me dises quoi faire. Pour que tu me guides. Peut-être même que tu me pardonnes.
Mais tu ne réponds pas.
Tu ne réponds jamais.
Il y a des instants dans la vie, comme ça, où, avant même que se produise l'évènement qui nous marquera, on le sent venir, à tâtons, encore hésitant et pourtant bien là.
Le chemin était long mais il était nécessaire.
Il était sinueux, épuisant, douloureux, beau et sombre, triste et magnifique. Mais c'était le mien. C'était ma route jusqu'à lui. Jusqu'à moi. J'ai marché longtemps, je me suis perdue, puis je me suis retrouvée.
Le prix de ton amour m'a valu bien trop cher. Je n'ai pas les mêmes moyens que ta bande. Je ne peux pas livrer autant de moi et en sortir indemne. Je ne suis pas une millionnaire du sentiment.
Même si on sait bien que la star, la vraie, c'est toi. Tu l'as toujours été, d'ailleurs. De ce premier jour dans la cour jusqu'au dernier, tu n'as fait que briller
Je crois que je l'ai aimé immédiatement. Je l'ai aimé comme on voit, on sent, on entend. Ce n'était pas un choix, c'était un sens. Le sixième. Et j'aurais tout donné pour devenir aveugle ou sourde ou anosmique, tout, plutôt que de perdre ce sens-là.