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Critique de gill


En 2300, à mi-chemin entre Neptune et Pluton, le vaisseau de reconnaissance RZ2 est entraîné dans l'espace-temps contracté.
Il est projeté hors du temps.
La fusée file dans l'hypersphère, fonce vers l'inconnu ...
"La rosée du soleil" est un beau voyage étrange à bord d'un de ces vieux romans de la collection du "Rayon Fantastique".
Il vient se placer sous l'égide de Mickaël Psellus, de Max Planck, d'Huxley et du dictionnaire infernal de Jacques Collin de Plancy.
Le récit est assez lent mais prenant.
Il est imbriqué entre réalités mouvantes, hallucinations et délires.
Il est écrit dans un style, non dénué de poèsie, qui parvient à rendre et définir les contours inconsistants d'un monde qui erre dans le temps.
L'astronef se dirige vers Gamma, la troisième planète du soleil Bellatrix.
C'est un monde à la fois barbare et raffiné, exquis et cruel, figé, pour ainsi dire, au coeur d'une civilisation morte.
Mille ans auparavant, une terrible explosion nucléaire, une catastrophe sans précédent, semble avoir détruit Gamma.
La vie y aurait repris à partir de spores.
"La rosée du soleil" est un roman de science-fiction un peu déconcertant.
Il se teinte parfois de pâles couleurs philosophiques.
Il est bien écrit.
C'est un livre original mais bien ancré dans son genre.
Le voyage annoncé semble sans retour !
L'astronaute B de deuxième classe Jérôme Tycho, commandant le vaisseau,
Walter Angell et Francis Verne, les deux pilotes de ligne,
Bill Ready, le mécanicien du bord ...
Ces quatre hommes forment une excellente équipe.
Pourtant, l'aventure, annoncée par quelques rêves et hallucinations, sera différente pour chacun d'eux ...
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