Citations sur Le siècle Phénix, tome 1 : L'odyssée des soeurs fantômes (26)
- Je m’attendais à ce que tu aies les yeux jaunes ou les dents pointues, ajouta Jessica. Ça aurait expliqué pourquoi tu portes ce nom.
La Louve ne se laissa pas impressionner par la pique de son interlocutrice.
- En fait, c’est pour une autre raison que je m’appelle comme ça, répliqua-t-elle du tac au tac. A cause d’une caractéristique que tu partages.
- A savoir ?
- L’haleine de chacal. Je sens la tienne d’ici. C’est une infection.
- Si tu n’as pas envie d’en parler, je ne vais pas insister, lui dit-elle. Mais si tu as besoin d’être écoutée, je suis là.
- Je ne veux pas que tu me croies faible, objecta la jeune femme tourmentée.
- Quelqu’un m’a affirmé un jour que c’est une force d’accepter un coup de main quand on en a vraiment besoin.
- Je me demande à quel point ces masques sont efficaces, hasarda Nicolas.
- Je te donne un indice, fit Arthur. Si tu es atteint par une maladie bizarre dans les prochains mois, ça veut dire que quelque chose de microscopique et de pas très sympa a pris ton corps pour un squat.
- Très drôle.
- Allez, décompresse un peu, reprit l'autre. Tout le monde n'a pas la chance d'avoir cet équipement. En plus, ça me donne beaucoup de charme, ajouta-t-il en clignant de l'œil.
- Un conseil, mon vieux, si tu veux jouer à ça, ricana Nicolas. Utilise ta personnalité pour séduire la fille et ne retire pas ton masque en sa présence avant qu'elle soit tombée amoureuse, sinon ta tronche lui flanquera de sacrés cauchemars.
Nous ne sommes pas des gentils. Et c'est bien là le cœur de ton problème n'est-ce pas ? Les gens comme nous finissent toujours par se salir les mains, volontairement ou non.
''Un bon prédateur doit connaître les forces de son adversaire, s'il veut triompher....Mais il ne faut pas le surestimer non plus, me rappela Magali. Sinon l'appréhension te conduit à la défaite.''
Tous louaient son intelligence et ses talents d'observatrice et de dissimulatrice qui la rendaient redoutable.
[...] il allait me falloir faire preuve de subtilité. Mais ce n'était pas un problème. Je savais quelles étaient les faiblesses de mes ennemis et comment en tirer parti.
- L’important est que, comme votre existence n’apparaît pas dans les registres officiels, vous n’existez pas, pour la société, d’une certaine façon. On appelle les gens comme vous des Fantômes.
Magali dressa l’oreille à ces mots.
- Alors comme ça, tu es un fantôme aussi ? Ca fait de nous les sœurs Fantômes !
La question est pourtant basique : Suis-je folle ou non ? Mais ce genre d’interrogation simple n’amène en fait que des réponses compliquées. Je suppose que je le suis, aux yeux des autres. D’un autre côté, il y a plein de gens que je trouve fêlés. Disons que je dois avoir quelques rouages cassés et que mon esprit bloque donc, de temps en temps, mais que les fonctions principales de mon cerveau ont été épargnées par la Faucheuse, après qu’elle eut admis sa défaite face à moi. Je pouvais donc toujours avoir un accès à ma logique. Cela dit, je fais semblant d’être plus barge que je ne le suis, c’est très utile pour garder les gens à distance. On me craint d’autant plus que l’on croit que je peux disjoncter à tout moment, ce qui m’évite de nombreux périls.
Je vous l'ai dit, mon atout principal dans ce domaine, c'est l'effet de surprise. Je n'ai pas le moindre scrupules à utiliser des coups bas.