>
Critique de LoupAlunettes
Voici ici un album étonnant et particulier.
Deux histoires se déroulent en parallèle et en vis à vis de pages.
Le groupe d'enfants sur les pages de droite attirent notre attention, dispersé aux quatre coins de la pièce à vaquer à des loisirs en solo, l'un est puni, l'autre cherche de quoi s'occuper dans la malle à jouer, celle-ci empile des cubes.
Le livre rouge lu par le personnage central, les aventures de Pépin le glouton, va progressivement changer la donne, à l'identique d'une crèche de petits attirés par les mots, les situations lus, des petites comptines captivantes.
Page après page, les personnages vont venir entourer le petit garçon qui lit et continuer de s'agiter comme des papillons de nuit séduits par une ampoule lumineuse, venir glaner des brins d'histoires comme des abeilles un peu de pollen floral.
Une pluie de confettis vient troubler leurs activités tandis que la lecture continue des aventures de Pépin le Glouton. Tandis que la pluie blanche volette dans la pièce comme tombe la neige, aucun ne prête attention au bébé qui dévale les escaliers. Il va devoir montrer son petit nombril pour capter un peu d'attention alors que le petit lecteur se rend compte qu'il neige comme à l'identique de son livre.
Mais reprenons pour comprendre. Sur les pages de gauche, c'est l'histoire de Pépin le glouton.
Le petit gourmand n'a plus rien à se mettre sous la dent aussi brandit-il ce qui ressemble à une petite épée de bois pour combler le manque de confiture devant sa déconfiture.
Le personnage tombe dans un trou de nulle part où se trouve un oculus donnant sur la maison de géants rassemblés autour d'un livre rouge.
Pensant être repéré, Pépin détourne ironiquement de sa présence en soufflant une envolée d'aigrettes de pissenlits. "Coucou" fait le coucou, il est l'heure du goûter et les géants vint pouvoir se régaler et concours de circonstance, Pépin le glouton aussi, chopant une belle pomme verte par l'oculus, lancé en l'air par un petit géant potelé qui montre son petit ventre nu et rond.
Nous sommes au carrefour de notre double-histoire étonnante, avec une chute qui fait chuuut car c'est un secret, Pépin n'a jamais été là. le petit lecteur sourit en direction de l'oculus, le livre fermé.
Le style graphique de Ghislaine Herbéra contribue à sensibiliser à l'histoire, les faces de Pierrot Lunaire des enfants, l'allure de petit pantin de bois de Pépin et les espaces indéfinis de récréation onirique colorée rappellent l'époque des artistes illustrateurs à la Binette Schroeder. Nous sommes dans le livre, dans un ailleurs, un double-ailleurs dans lequel ironiquement la deuxième histoire de la page de gauche tombe dans dans celle de droite, l'auteure crée un paradoxe avec le sens de lecture.
C'est tendre, l'ironie est partout si l'on juge également le calme qui se dégage des personnages qui posent et qui pourtant, comme nous le montre l'histoire, sont plus que dynamiques.
Un album amusant et divertissant pour les jeunes lecteurs, intéressant pour les professionnels du livre jeunesse.
Deux histoires se déroulent en parallèle et en vis à vis de pages.
Le groupe d'enfants sur les pages de droite attirent notre attention, dispersé aux quatre coins de la pièce à vaquer à des loisirs en solo, l'un est puni, l'autre cherche de quoi s'occuper dans la malle à jouer, celle-ci empile des cubes.
Le livre rouge lu par le personnage central, les aventures de Pépin le glouton, va progressivement changer la donne, à l'identique d'une crèche de petits attirés par les mots, les situations lus, des petites comptines captivantes.
Page après page, les personnages vont venir entourer le petit garçon qui lit et continuer de s'agiter comme des papillons de nuit séduits par une ampoule lumineuse, venir glaner des brins d'histoires comme des abeilles un peu de pollen floral.
Une pluie de confettis vient troubler leurs activités tandis que la lecture continue des aventures de Pépin le Glouton. Tandis que la pluie blanche volette dans la pièce comme tombe la neige, aucun ne prête attention au bébé qui dévale les escaliers. Il va devoir montrer son petit nombril pour capter un peu d'attention alors que le petit lecteur se rend compte qu'il neige comme à l'identique de son livre.
Mais reprenons pour comprendre. Sur les pages de gauche, c'est l'histoire de Pépin le glouton.
Le petit gourmand n'a plus rien à se mettre sous la dent aussi brandit-il ce qui ressemble à une petite épée de bois pour combler le manque de confiture devant sa déconfiture.
Le personnage tombe dans un trou de nulle part où se trouve un oculus donnant sur la maison de géants rassemblés autour d'un livre rouge.
Pensant être repéré, Pépin détourne ironiquement de sa présence en soufflant une envolée d'aigrettes de pissenlits. "Coucou" fait le coucou, il est l'heure du goûter et les géants vint pouvoir se régaler et concours de circonstance, Pépin le glouton aussi, chopant une belle pomme verte par l'oculus, lancé en l'air par un petit géant potelé qui montre son petit ventre nu et rond.
Nous sommes au carrefour de notre double-histoire étonnante, avec une chute qui fait chuuut car c'est un secret, Pépin n'a jamais été là. le petit lecteur sourit en direction de l'oculus, le livre fermé.
Le style graphique de Ghislaine Herbéra contribue à sensibiliser à l'histoire, les faces de Pierrot Lunaire des enfants, l'allure de petit pantin de bois de Pépin et les espaces indéfinis de récréation onirique colorée rappellent l'époque des artistes illustrateurs à la Binette Schroeder. Nous sommes dans le livre, dans un ailleurs, un double-ailleurs dans lequel ironiquement la deuxième histoire de la page de gauche tombe dans dans celle de droite, l'auteure crée un paradoxe avec le sens de lecture.
C'est tendre, l'ironie est partout si l'on juge également le calme qui se dégage des personnages qui posent et qui pourtant, comme nous le montre l'histoire, sont plus que dynamiques.
Un album amusant et divertissant pour les jeunes lecteurs, intéressant pour les professionnels du livre jeunesse.
