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Critique de mylena


Dune, je l'avais lu vers 1980, et, impossible de me souvenir de quoi que ce soit, à part que j'avais aimé. A la relecture j'ai encore aimé, même si en général, je n'aime pas vraiment les récits de combat ni les romans où la dimension religieuse est importante, et que j'apprécie moyennement les intrigues politiciennes. Mais là, comme par magie, tout passe, je me suis fait embarquer par cette tornade d'événements familiaux, militaires, politiques et mystiques comme par une arrière-arrière-grand-mère sur Dune. L'univers créé par Franc Herbert est particulièrement réussi, complexe, avec ses dimensions culturelles, sociales, écologiques, ... L'ambiance est tout simplement extraordinaire, pour ce qui est des duels ou des batailles, cela fait penser à l'univers des tragédies grecques, pour les intrigues et manoeuvres politiciennes, cela m'évoque Lorenzaccio ou Les rois maudits, les caractères et la psychologie des personnages sont très fouillés, ce qui compense ce qui pourrait au premier abord sembler très manichéen (les Fremens sont très résistants, les Sardaukars et les Harkonnens très méchants, les Atréides très humanistes, Arrakis très dangereuse, etc...).
Le rythme et la construction du récit sont aussi une grande réussite.. Franck Herbert fait très peu de descriptions et en générale assez courtes. le texte repose essentiellement sur les dialogues entre les protagonistes et sur les temps d'actions. Les pensées des personnages au cours des dialogues nous sont indiquées par des passages en italique. Nous découvrons l'univers d'Arrakis et des Fremens en même temps que Paul, l'auteur nous donnant des informations de façon très discrètes, pour que l'on comprenne ensuite les motivations des personnages (ce qui demande une lecture assez exigeante). D'autres informations nous sont données au début de chaque chapitre sous forme de courts extraits d'écrits de la princesse Irulan, écrits postérieurs aux événements racontés dans le roman.
Ce roman publié en 1965 est devenu un classique, intemporel, tout en touchant à des problématiques actuelles : poids des valeurs marchandes, écologie, … La seule chose qui me gêne c'est l'évocation du jihad (pas en tant que guerre sainte, mais pour les connotations que cela a pris de nos jours). Ce fut une très bonne redécouverte.
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