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Critique de capillo


On a souvent, et plus encore aujourd'hui avec cette mainmise progressive du wokisme sur le monde culturel, reproché à Hergé une dérive raciste issue d'un unique album, Tintin au Congo, pour lequel il faudrait au moins une contextualisation, sinon une mise en perspective.

Dans ces aventures américaines, Hergé, quasiment dans la foulée des aventures africaines, et par le biais d'une habile mise en relation des deux histoires, rétablit l'équilibre en une phrase de dialogue, à la fois drôle et terrifiante .

Dans cet opus, Tintin traverse les stéréotypes de l'oncle Sam, les détourne pour les moquer : on y voit des bizness men, des indiens, des détectives privés, des gangsters, de la corruption, de l'argent, sale, de la malbouffe. L'humour y fait mouche a presque tous les coups, essentiellement pour la part de vérité qu'il soulève : le résumé en 4 cases de la façon dont ont été traité les indiens sur leur propre sol s'avère d'une justesse savoureuse et néanmoins révoltante dans la caricature.

On pourra faire la fine bouche quant à une intrigue fine comme du papier à cigarette (Tintin à la poursuite d'un méchant pour l'essentiel), reste que le but recherché n'est ni plus ni moins qu'un détournement en bonne et due forme du rêve américain pour en souligner les failles.

Un détour salvateur avant de reprendre le paquebot vers une Europe qui a peu de chose à envier.
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