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Critique de Lolsse73


Changement de décors après le controversé Congo. Nous voilà pour cette troisième aventure dans l'Amérique de la prohibition et des indiens. L'album le plus vendu dans le monde, pourtant loin d'être le plus abouti.

Et ça commence fort : la venue de Tintin à Chicago ne fait pas que des heureux et la pègre, autour de laquelle tourne toute l'aventure, s'emploie à organiser une série de rapts et de tentatives de meurtre dès la première planche, sans grand succès. On reste ainsi dans la lignée de Tintin au Congo avec une douzaine de vignettes par planche, des actions rapides en forme de sketches parfois, des décors simples, épurés et toute la panoplie de ce que les Etats Unis des années 30 ont à offrir : les gangsters, les indiens, la course au pétrole, le capitalisme refreiné, les trains du far west (un peu plus élaborés que le train africain), les lynchages, les sheriffs, les cowboys … . Comme au Congo, tout est là pour un merveilleux reportage aux States ! Et comme au Congo, la couverture fait dans le cliché : les indiens, leurs tipis, leurs coiffes et Tintin ligoté. Ca manque de gangster, mais ça passe mieux !

Côté scénario, c'est tout de même un peu plus élaboré cependant. Tintin est à la poursuite des méchants en général, dont Al Capone, qui fait même une apparition. Puis de Bobby Smiles en particulier, qui parcours les grandes plaines. Et puis de Milou pour finir, car Milou est toujours là et s'en sort toujours aussi bien que son maître ! D'ailleurs toujours comme au Congo, Milou parle. Il parle même tout le temps et participe activement à l'aventure.

En résumé, Tintin en Amérique est toujours très cliché, très « reportage dans un pays lointain », très basique, mais avec un petit fil conducteur que Tintin au Congo n'avait pas. Les détails sont un peu plus subtils et rendent certaines scènes franchement droles. On peut citer les affiches de recherche de chien perdus devant l'usine de viande hachée, le panneau de bar réservé aux gangsters ou encore l'épée de Damoclès suspendue qui tombe et assomme Tintin. Bien vu, Mr Hergé !

Notons que la galerie des portraits récurrents de Tintin est encore bien mince, mais déjà, le lecteur averti peut reconnaître ce diable de Rastapopoulos attablé en fin d'album. Allons donc faire sa connaissance chez les Pharaons … .
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