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Critique de DeusSum


Ma bibliothécaire m'a vendu ce roman comme la fusion de Hunger Games et de la Coupe de Feu.
Je vois effectivement ce qu'elle a voulu dire, mais désormais à la fin de ma lecture, je rajouterai que ce n'est qu'une pâle copie de ces deux phénomènes de la littérature contemporaine.

Entendons-nous, j'ai bien aimé ma lecture et je n'y ai pas trouvé d'extrêmes longueurs, mais je ne pense pas qu'il soit au même niveau que deux des livres que j'ai adoré dans mon enfance.

Le développement des personnages surtout m'a fait défaut.
Ils évoluent chacun de leur côté, là n'est pas le problème, mais il manque toujours d'un je-ne-sais-quoi pour rendre le tout crédible.
Par exemple, on a une pseudo-romance qui débute, avec des sortilèges qui permettent carrément à chacun de voir les pensées et les désirs de l'autre, et pourtant rien ne se passe.
On a des amitiés brisées, avec un "secret" qui serait l'énigme de la rupture, mais quand on l'apprend, beeen rien de bien folichon...

J'ai l'impression que l'auteur en fait des caisses pour au final pas grand chose... Parce que ça correspond aux clichés du genre et qu'il faut bien en mettre partout...

Bref... Pas incroyable comme dénouement.

D'autres éléments sont très bien trouvés mais assez mal exploités.
Je pense notamment aux bastions et aux reliques (là je vois un parallèle non-évoqué à la série Red Rising, d'ailleurs un des personnages se nomme Darrow, et il me semble déceler plusieurs influences dans le récit), on a envie de découvrir chacun des lieux emblématiques, de connaitre toutes les reliques, de savoir quelles histoires rattachent les deux, peut-être par des exemples d'utilisation dans les précédents tournois, ou même par la méthode fainéante d'un lexique en début de livre, mais là il n'y a rien. On nous tient en haleine longtemps sur ces reliques pour nous en présenter 2-3, sans vraiment en expliquer le pouvoir, sinon que "c'est super-puissant".

C'est d'autant plus dommage que j'ai adoré le début du roman, avec le anti-héros torturé, les quelques scènes dans le château des Lowe, la mise à l'épreuve constante d'Alistair, mais on perd vite cet intérêt au fil des pages.
Le récit aurait même sûrement été meilleur en ne gardant que son point de vue (?). D'ailleurs, quitte à avoir le point de vue de plusieurs personnages, pourquoi pas des 7 champions ? Là on se doute bien que 3 d'entre eux font office de figurants et serviront de chair à canon assez tôt dans l'histoire, et on assiste à des morts sans enjeu ni émotion...
Et je ne sais pas si j'ai été le seul à ne pas savoir différencier Isobel et Briony pendant tout le roman ?

Et finalement, la dernière grosse déception, on nous vend constamment un univers super sombre, dark, cruel, pour au final lire une version édulcorée d'Hunger Games. Les morts n'ont aucun impact, les méchants deviennent vite gentils...

J'en ressors frustré car, même si tout n'est pas à jeter, on passe à la trappe de bonnes idées et cela rend le récit fade et sans réels enjeux. On ne se sent pas concernés par le sort des personnages.
J'en ressors frustré car ces ingrédients auraient pu donner naissance à un vrai phénomène de lecture.

En espérant que le tome 2 saura relever le tout...
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