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Critique de bdelhausse


Kurdy et Jeremiah se sont posés pour un moment. C'est l'abondance. L'argent est là, les filles, l'alcool, les jeux... Ah oui, les jeux. le bowling. Typiquement ricain, bien vu d'Hermann qui connaît bien cette culture visiblement.

Ici, l'aventure se déroule dans une ville gangrenée par la corruption (air connu), avec un grand Mammamouchi d'opérette (air connu) qui se tape ses jeunes recrues droguées (air connu), et est lié aux politiciens en place (air connu). Quelques dialogues livrent de petites informations sur la "grande lessive", sur "avant"... mais cela reste ténu, homéopathique. Ce n'est pas important, finalement, ce qui est arrivé... seul le présent compte.

C'est vif, enlevé, le trait est rapide, généreux, dynamique. Les plans cinématographiques fonctionnent à plein. Bon, je ne suis pas super objectif sur Hermann, mais on est vraiment au top de ce qu'il peut fournir à mon avis.

A l'instar de certains peintres impressionnistes, on peut avoir l'impression qu'Hermann recycle ou ressasse ses idées. Mais, même si le terreau reste le même, la plante est différente. Par petites touches, par couches successives, Hermann dessine le portrait d'une société en déliquescence, qui pourrit sur ses bases... et non pas d'une société qui se reconstruit.

Car l'essentiel est ailleurs... A la lecture du tome, on ne peut s'empêcher de s'écrier "mais cela existe déjà en 1998, 2005, 2016...!" et en effet Hermann nous dresse le portrait de notre société, pas de celle du futur (il est temps de s'en rendre compte au tome 13... rassurez-vous je m'en étais déjà aperçu plus tôt). Et parti comme cela, la matière première pour produire des scénarios au vitriol ne manque pas.
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