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Critique de umezzu


Le rencontre entre Van Hamme et Herrmann accouche d'un récit digne d'un fait divers, crayonné avec noirceur.

Lors d'une noce le père du marié, notable rural excessif et possessif, s'irrite de la fraicheur d'un plat de tomate crevette servi dans l'auberge du coin. Le patron est prêt à changer le plat, mais contre supplément. Ni une, ni deux, le pater familias, outré, embarque sa famille et quitte les lieux. Sauf qu'il a oublié sa femme et sa bru, que le cuisinier s'empresse de prendre en otage contre paiement de la note. La guéguerre commence entre les deux camps, des mots on passe aux fusils de chasse, voire aux grenades conservées par un ancien GI dans une propriété du coin. L'aubergiste, son personnel et ses clients, sont assiégés; le grand propriétaire, sa famille et tous ceux qui s'opposent à la volonté du patron, et qu'il retient contre leur gré, sont en face. C'est parti pour Fort Alamo.

Le scénario de Van Hamme est un peu short, même si les personnages sont bien campés (et d'ailleurs présentés au début du livre, en hors d’œuvre). Les ego démesurés des fortes têtes contrastent avec la lâcheté d'individus plus ternes. Dans le genre folie ordinaire, Lune de guerre fait fort. Le dessin de Hermann tonifie les personnages, mais le choix de colorisation atténue un peu la noirceur du propos. Tout cela fait de la bonne BD, non avariée. On rêve de ce qu'aurait pu donner le duo sur un scénario un peu plus dense.
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