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Critique de Myriam3


Mort en détention en 1943 pour ses idées anti-franquistes, Miguel Hernandez était un jeune poète autodidacte issu d'une famille modeste. En 1938 meurt prématurément son premier enfant, en 1939 naît son second fils. C'est pour eux deux qu'il a écrit ce long poème transcendant l'acte d'amour et la naissance de l'enfant.
Dans ce poème-fleuve, la femme est la nuit et l'homme, le jour. Ensemble ils enfantent ce fils qui va représenter non seulement la vie mais celui qui porte en lui tous ceux qui l'ont précédé pour l'éternité:

"Avec l'amour pour faix, éveillés et dormant,
Nous, dans le fils profond, poursuivrons nos baisers.
Quand nous nous embrassons, s'embrassent tous nos morts,
S'embrassent les premiers habitants de la terre. "

C'est une belle ode à la vie, bouleversante lorsqu'on connaît le contexte de ce poème. le poète l'écrit alors que la mort l'entoure et le prendra bientôt.
J'ai cependant été plus touchée par cet aspect que par le poème lui-même que j'ai trouvé trop lyrique, lourd en métaphores et en symboles (le feu, l'orage lors de l'acte amoureux, les seins sacrés pour l'enfant, etc...).
La version étant bilingue, j'ai apprécié de pouvoir suivre le poème à la fois en espagnol et en français, la langue espagnole faisant résonner les mots plus profondément, j'ai trouvé, mais mon niveau n'étant pas assez bon pour que je puisse me passer de la traduction.
Le poème, réédité en grand format en 1993 , le rend très agréable à lire de par sa présentation.
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