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Critique de de


de
18 février 2012
Si vous faites mon portrait je deviens inutile

Une véritable cour des miracles avec des personnages hauts en couleur : le Roi, le Joaillier, le Gérant, la Fillette, le Chicano, l'Héritier, le Gringo, La Sorcière, Quelconque « Il regarda son visage : un visage alerte ; il y a des visages qui ressemblent à des accidents, mais pas ce visage dont les différentes parties riment entre elles, pas cette peau de sable chaud qui façonne les pommettes rondes, la petite bouche, les dents qui mordillent une lèvre, pas ce visage qui à présent se déploie pour lui-même. », le Journaliste, le Docteur, etc.
Un héros troubadour « Elles existent. Toutes ces paroles. de sa composition. Déposées là, sans autre finalité que celle de féconder l'esprit. Elles existent. Elles broient la feuille de papier entre des rouleaux d'insomnie, elles mettent en garde, elles taquinent la blancheur aride du papier et du regard. » : l'Artiste de son vrai nom Lobo « Ils lui laissèrent l'accordéon pour qu'il aille dans les tavernes, c'est là qu'il apprit que pour les boleros on peut garder un visage doux mais que les corridos demandent que l'on s'investisse et que l'on joue l'histoire que l'on chante. »
Une sorte de conte subtil et poétique.
« Dire quelque chose, rêve, cruche, terre, percussion.
Dire n'importe quoi.
Écouter l'addition de tous les silences.
Nommer la largesse prometteuse.
Puis se taire. »
Une espérance d'amour, et en arrière plan, lancinante, omniprésente la violence entre hommes et femmes, « Bien qu'il butât presque contre lui, c'est à peine s'il remarqua, avant de quitter les lieux, le cadavre du paon qui avait été égorgé » sociale et, sans qu'elle nommément citée, celle de la drogue et des narcotrafiquants.
L'alliance réussie de la magie des contes et du noir « Regarder et regarder et regarder encore, puis ne pas regarder : il n'y a pas moyen, il n'y a rien qu'un amoncellement de dégoût de soi. Une grimace superbe, un monde paresseux. »
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