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Critique de Ziliz


Après avoir mis un pied et mes yeux dans l'univers magique du Land Art, je ne pouvais pas en rester là.
Comment poursuivre l'aventure ?
• Voyager ? La flemme, et pas le droit en ce moment.
• Aller voir photos et films sur Internet ? Je l'ai fait, c'est exaltant aussi, mais ça ne vaut pas un 'beau livre'.
J'ai suivi le conseil de Sylviedoc et me suis rapidement procuré cet ouvrage.

J'ai retrouvé la plupart des artistes cités et exposés dans le numéro de DADA consacré au Land Art, j'en ai découvert d'autres.
Mêmes idées : communion avec la nature, côté éphémère (immortalisé par la photo).
Les oeuvres en 2D ou 3D sont réalisées à partir de sable, neige, eau, glace, pierre, mais aussi en composant avec la végétation et les éléments naturels (pluie, orage, soleil, marée...).
Elles s'offrent en principe à tous, dans des espaces publics.

La revue DADA et cet ouvrage évoquent un mouvement apparu dans les années 1960-70, mais le phénomène n'est pas nouveau (géoglyphes, jardins...). Seul le terme de Land Art l'est.

Si la plupart des artistes mettent en évidence la beauté de la nature et rappellent, par le côté éphémère de leurs oeuvres, que l'homme ne fait que passer, doit détruire le moins possible son environnement, se contenter d'emprunter et rendre ce qui lui appartient, d'autres me donnent l'impression de saccager, comme Michael Heizer :
« L'artiste se voit parfois en entrepreneur de travaux publics ! Il s'intéresse alors au paysage comme un matériau brut qu'il attaque, perce, tranche, sans limite de dimension. [Il] a creusé à la dynamite et au bulldozer le désert du Névada, formant des tranchées dans le sol, ou créant même un canyon. »

Ces propos, en introduction, sont en contradiction avec ce genre de réalisation :
« Ces oeuvres se font aussi l'écho d'une préoccupation de plus en plus forte chez les artistes, concernant l'avenir de la planète et de son fragile écosystème : c'est ainsi que chaque créateur adopte une démarche respectueuse de l'environnement, toujours soucieux de l'impact que son travail aura sur le paysage, la terre, les éléments naturels. »
Non ! Certains artistes me semblent avoir un ego démesuré, surtout, plutôt que des préoccupations écolos (ce Heizer et le couple Christo, par exemple).

Lecture néanmoins réjouissante & apaisante, avec une couverture printanière : le titre vert tendre, inscrit en relief, est en simili-pelouse.
Quand on lit l'ouvrage dehors, on peut se demander, en changeant de position, quelle bête poilue 🕷 🐛 vient de se glisser entre sa main et le livre - j'ai bondi une fois.

Merci, Sylvie, pour l'idée ! 🙂
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