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Critique de zouips


Victor et Marina s'aiment. Victor est placé en famille d'accueil, quant à Marina, elle vit seule avec son père. En fin d'après midi, c'est l'ébullition dans ce petit village, les deux adolescents ont fugué avec sacs à dos et duvets. Les gendarmes sillonnent les environs tandis que les ragots vont bon train et que tout le monde a sa propre petite idée sur la question, que ce soit au supermarché, au salon de coiffure, au bar, en famille. Chacun y va de son opinion et trouve les familles de ces deux ados, somme toute, assez étranges . Quand deux jours plus tard, des moutons sont retrouvés égorgés, on sait que c'est le loup, même si les gars des offices des forêts accusent un chien sauvage afin d'éviter l'indemnisation des éleveurs comme la loi le prévoit.
Les deux évènements vont donc se télescoper et faire remonter à la surface de vieilles histoires que tout le monde aurait voulu oublier.
On passe alternativement des scènes du village, où tout ce petit monde pense avoir son mot à dire sur les évènements, aux scènes de pleine nature où nous suivons la fuite des deux ados. L'accent est mis également sur la jeunesse désoeuvrée, souvent malheureuse et délaissée de ce village.
Le graphisme à la peinture d'Aude Samama est magnifique. Les paysages automnaux et hivernaux sont somptueux.
Le fond de l'histoire, aux narrateurs multiples, laisse émerger des rumeurs dérangeantes qui donnent à penser que l'homme pourrait être un loup pour ses propres enfants !
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