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Critique de LucileChoco
J'ai du mal à trouver les mots pour décrire ce roman assez court mais dense qui mélange les genres avec brio : roman policier, roman d'espionnage, roman historique, roman comique, roman noir, roman scientifique, roman fantastique… « Malheur aux gagnants » est tout ça à la fois !
L'auteur renouvelle le polar avec un style fin, percutant et parfois complètement barré. L'intrigue menée tambour battant nous fait explorer le genre inhabituel du fantastique mathématique à travers un récit farfelu et excentrique qui se marie curieusement très bien à la rigueur scientifique.
On ne peut également que saluer le travail d'historien de l'auteur qui a visiblement potassé son sujet. Il retranscrit très bien l'ambiance de l'entre-deux guerres et le quotidien d'un pays tentant de cicatriser les blessures laissées par la Grande Guerre, persuadé d'avoir laissé derrière lui les horreurs des conflits et ne voyant pas se dessiner les prémices de la Seconde Guerre Mondiale et de la Guerre Froide. On prend également plaisir à lire les descriptions très vivantes du petit peuple parisien, le récit nous emmenant à la découverte d'une vie aujourd'hui révolue.
Enfin, à travers le portrait de ses trois protagonistes, l'auteur aborde le thème du handicap avec beaucoup de subtilité et d'intelligence. S'ils sont émouvants avec leurs fêlures, leur physique ravagé et leurs efforts pour reprendre une vie normale, les personnages ne sombrent jamais dans la sensiblerie exacerbée, ni l'auto-apitoiement. Bien au contraire, on se retrouve avec un irrésistible trio de compères forts en gueule, débrouillards et affirmés, qui ne se laissent pas abattre et savent jouer avec humour de leur condition et des réactions qu'elle suscite chez les autres.
L'auteur renouvelle le polar avec un style fin, percutant et parfois complètement barré. L'intrigue menée tambour battant nous fait explorer le genre inhabituel du fantastique mathématique à travers un récit farfelu et excentrique qui se marie curieusement très bien à la rigueur scientifique.
On ne peut également que saluer le travail d'historien de l'auteur qui a visiblement potassé son sujet. Il retranscrit très bien l'ambiance de l'entre-deux guerres et le quotidien d'un pays tentant de cicatriser les blessures laissées par la Grande Guerre, persuadé d'avoir laissé derrière lui les horreurs des conflits et ne voyant pas se dessiner les prémices de la Seconde Guerre Mondiale et de la Guerre Froide. On prend également plaisir à lire les descriptions très vivantes du petit peuple parisien, le récit nous emmenant à la découverte d'une vie aujourd'hui révolue.
Enfin, à travers le portrait de ses trois protagonistes, l'auteur aborde le thème du handicap avec beaucoup de subtilité et d'intelligence. S'ils sont émouvants avec leurs fêlures, leur physique ravagé et leurs efforts pour reprendre une vie normale, les personnages ne sombrent jamais dans la sensiblerie exacerbée, ni l'auto-apitoiement. Bien au contraire, on se retrouve avec un irrésistible trio de compères forts en gueule, débrouillards et affirmés, qui ne se laissent pas abattre et savent jouer avec humour de leur condition et des réactions qu'elle suscite chez les autres.
